Actualité

8 juin

Et Firefox facta est

La guerre des navigateurs a commencé depuis quelques années maintenant. Elle est toujours d’actualité. La toute première publicité jamais faite par Google (c’est dire si la chose doit avoir son importance) le montre bien. Il s’agit d’un spot pour le navigateur Chrome :

Cette publicité peut d’ailleurs être comprise comme une déconstruction voire une destruction d’Internet Explorer, car c’est bien lui l’ennemi à abattre, le navigateur honni de tous les développeurs web.

Pourtant, l’utilisateur a le choix. Chrome aujourd’hui, hier Safari. Quelques années auparavant, Firefox avait tout chamboulé, mais il en existe bien d’autres encore également comme l’excellent Opéra.

En quoi l’utilisateur est-il concerné par cette guerre ?

Toute chose n’étant pas égale, l’utilisateur peut bien se dire que le meilleur vaincra. Mais cela ne fonctionne pas tout à fait comme ça.

Internet Explorer est le navigateur le plus utilisé, non pas parce qu’il est meilleur que tel ou tel, mais parce qu’il est préinstallé sur les ordinateurs équipés de Windows, et que, ni une ni deux, on l’utilise sans s’interroger plus longtemps. D’ailleurs, je suis toujours étonné de voir qu’une majorité d’élèves ne fait pas la différence entre navigateur et internet. L’habitude, le marketing, et ce qu’il convient d’appeler désormais l’abus de position dominante ont lié les deux…

En tout cas, ce n’est pas la moindre ironie de ce navigateur que d’être son pire ennemi. Il se fait lui-même le mal que chaque nouvelle version entend réparer. Car Internet Explorer a connu plusieurs évolutions : longtemps resté à la version 6 (sois maudite !), le navigateur de Microsoft — inquiet de l’évolution de Firefox — s’est enfin décidé à évoluer, est devenu la version 7, laquelle doit laisser la place à la huitième… J’écris « doit », car bien qu’apparue depuis quelques mois, cette nouvelle version devra coexister avec ces précédentes versions, les utilisateurs ne mettant pas nécessairement à jour leur navigateur.
En somme, les gens ont accès à internet au travers d’un navigateur obsolète 5, 6 ou 7. Peu de 8 encore, l’adaptation se faisant au compte-gouttes.

Quelle différence demanderez-vous ?

La différence ne réside pas dans l’ajout de nouvelles fonctionnalités (un peu comme dans les voitures, telle ou telle option devenant de série avec l’évolution et le perfectionnement des modèles), mais dans la capacité du navigateur à rendre compte du site que vous visitez avec exactitude. Un peu comme une télévision : dans un magasin, lorsque des dizaines de postes de télévision sont alignés, on voit les différences d’images. Cette dernière comparaison — comme toutes les comparaisons — a ses cependant ses limites, parce que si l’on comparait deux restitutions d’un site par deux navigateurs, on comprendrait qu’on n’a pas la même image :

Avec Internet Explorer 5, c’est encore pire :

De toute façon, peu de gens utilisent encore cette version…

Évidemment, les différences ne sont pas qu’esthétiques. Elles concernent la possibilité d’utiliser le site ou non. Avec Internet Explorer 6, le menu déroulant de Ralentir travaux ne fonctionne pas. Tout simplement. Ce n’est pas dérangeant, car tout se passe comme s’il n’existait pas. Avec Internet Explorer 7, le menu déroulant est inutilisable, il fonctionne mais mal. Il gêne la navigation. Avec Internet Explorer 8, il fonctionne. Aussi renouvellerai-je mon invitation à utiliser cette version, si d’aventure vous voulez utiliser Internet Explorer.

Je n’ignore pas qu’il est possible d’arranger tout cela en faisant ce qu’on appelle un hack. En gros, il s’agit de réécrire certaines parties du site afin qu’il s’affiche correctement dans toutes les versions du navigateur de Microsoft. Certains pourraient penser que c’est normal. Si l’on veut faire un site, il faut se débrouiller pour que les navigateurs reproduisent fidèlement ce que vous avez créé… Mais ce serait l’anarchie. Ce serait comme si chaque constructeur d’automobiles inventait son propre type de moteur avec son propre carburant. À vous de comprendre comment cela fonctionne et de trouver le carburant idoine. Heureusement, il existe grosso modo des moteurs essence, des moteurs diesel, des moteurs hybrides désormais, etc. et lorsque vous allez à la pompe vous trouvez ce dont vous avez besoin parce que finalement il existe des normes, des standards.

C’est exactement la même chose avec internet. Il existe des standards. Certains tentent de s’y conformer, d’autres noms. Devinez qui ne les respecte pas ? Devinez qui, avec sa huitième déclinaison, approche à peine des standards formulés il y a près de 8 ans (si ma mémoire est bonne) ?

Après avoir jeté un légitime opprobre sur Internet Explorer, entonnons un panégyrique, un hymne à Firefox. Il est tout ce que son concurrent n’est pas. Avec Firefox, vous êtes à peu près certain que vous ne rencontrerez aucun problème. Les pages s’affichent correctement et rapidement. Naturellement, je n’ai aucune action chez Mozilla si tant est qu’il soit côté en bourse… Seulement, je travaille beaucoup avec ce navigateur. Lorsque je fais une nouvelle page, c’est avec Firefox que je vérifie que tout se passe bien, que tout est conforme à ce que je souhaitais. Et je n’ai jamais aucune mauvaise surprise. Quand bien même, j’en aurais, alors je saurais que je suis le fautif, que ce n’est pas le navigateur qui n’affiche pas correctement le site.

Or j’ai beaucoup travaillé à l’amélioration de ce site ces deux derniers mois. Cela concerne les cahiers de textes et la page Lettres laquelle regroupe l’essentiel du contenu de ce site.

Je suis d’ailleurs très content du résultat. N’y voyez aucune manifestation d’orgueil de ma part, je n’ai pas beaucoup de mérite, car j’ai tout repris d’un site anglais qui met en ligne de superbes tutoriels en rapport avec le Javascript. Leur auteur s’inspire du très réussi site de l’éditeur Panic et de son incomparable éditeur de texte Coda.

Au fait, très prochainement une nouvelle version de Firefox va voir le jour. Si vous adoptez ce navigateur, vous ferez le bonheur de tous ceux qui d’une façon ou d’une autre développent des sites internet.