Les conseils qui suivent sont nés du désir de donner à mes élèves qui ne maîtrisent pas bien la langue française (certains d’entre eux ont passé de nombreuses années dans des écoles anglaises) les moyens d’affronter les difficultés de lecture ou de compréhension.
Ces conseils visent à développer des stratégies leur permettant de travailler de façon autonome, par petits groupes, notamment lorsque nous différencions l’enseignement que soit celui de la lecture, de la grammaire ou de l’orthographe. Tout notre enseignement ayant vocation à être différencié, les élèves doivent alors avoir les moyens d’affronter certains obstacles par eux-mêmes lorsque l’enseignant ne peut leur répondre immédiatement.
L’iPad peut donc les aider à surmonter de nombreuses difficultés. Voici comment.
Lire
1. Utilisez la fonction Speak selection (Settings > General > Accessibility > Speech > Speak selection). Vous pourrez alors faire lire n’importe quel morceau de texte à l’iPad. Pratique quand vous n’arrivez pas à prononcer ou à reconnaître un mot.
2. Utilisez ce shortcuts pour afficher une page web avec la police Open Dyslexic. Utile si vous êtes dyslexique et que la lecture sur internet vous pose un problème.
3. Téléchargez la police OpenDyslexic pour afficher tous vos documents avec cette police spécialement conçue pour les élèves dyslexiques.
4. Lisez confortablement en utilisant le mode lecture. Pour cela, appuyez sur les quatre petits traits au niveau de la barre d’adresse dans Safari. Vous éviterez ainsi toute distraction inutile (publicités, menus de navigation, etc.).
5. Transformez la page web en PDF. Vous pourrez ainsi exporter la page, la lire en mode hors ligne et surtout annoter ou surligner les passages que vous devez retenir. À cet effet, dans le menu de partage, choisissez Create PDF.
Écrire
6. Utilisez la fonction Speak recognition. Il peut arriver que vous ne parveniez pas à écrire un mot et que vous ne réussissiez pas à trouver son orthographe dans le dictionnaire. En ce cas, enregistrez votre voix. L’iPad reconnaîtra pour vous le mot et vous donnera par la même occasion son orthographe. Pour cela, appuyez sur le petit micro en bas du clavier à côté de la barre espace.
7. Créez des raccourcis. Si vous avez du mal à taper vite, créez des raccourcis. Par exemple, pour écrire votre adresse mail rapidement, créez un raccourci du genre « yh » et en écrivant cela vous obtiendrez « yhoury@lyceeinternational.london ». Pour ce faire, allez dans Settings > General > Keyboard > Text replacement.
Comprendre
8. Vérifier l’orthographe grâce à un correcteur orthographique en ligne comme le bon patron. Les explications peuvent être en anglais, ce qui vous aidera dans la compréhension des règles du français.
9. Utilisez un dictionnaire. Rendez-vous sur le Larousse et cherchez le mot que vous désirez connaître. Pensez également à vérifier la conjugaison des verbes sur le Bescherelle. Évitez d’avoir à taper « Larousse » ou « Bescherelle » à chaque fois que vous en avez besoin en créant un favori. Pour cela, appuyez sur l’icône en forme de rectangle avec une flèche pointant vers le haut et choisissez Add to favorite.
10. Utilisez le dictionnaire intégré (pour ajouter un dictionnaire, aller dans Settings > General > Dictionary). Pour l’utiliser, appuyer sur un mot pour faire apparaître le menu et choisir Look up.
11. Créez votre propre dictionnaire et retenez ainsi le vocabulaire appris. Dans l’application Notes, créez un dossier Dictionnaire et créez autant de notes qu’il y a de lettres dans l’alphabet. Pour les classer dans l’ordre alphabétique, allez dans Settings > Notes > Sort notes by.
12. Traduisez les mots que vous ne comprenez pas. Utilisez Google translate ou Word reference pour comprendre un mot. Ne cherchez pas à traduire tout un texte, utilisez plutôt ces applications pour vérifier un mot. Toutefois, vous pouvez utiliser la réalité augmentée avec l’application de Google pour traduire tout un texte.
13. Utilisez Google translate dans un tableur. En utilisant la formule Google Translate dans Google sheets, vous aurez la possibilité d’avoir une traduction des mots que vous ne connaissez pas. Vous pourrez lancer une recherche automatique sur le mot traduit et surtout vous créez automatiquement un dictionnaire sans avoir à noter quoi que ce soit. Traduction, dictionnaire, répertoire. Tout en un !
Workflow est une application d’automatisation dont je vous ai parlé à de multiples reprises.
Définir Workflow n’est pas aisé. La raison est simple : on peut quasiment tout faire avec Workflow. Quelles que soient les limitations que vous déploriez sur votre iPad, elles n’existent plus (ou presque) grâce à Workflow.
Pour vous le montrer, j’ai sélectionné 20 workflows (en réalité il y en a bien plus) qui me semblent tout particulièrement utiles aux enseignants dont les élèves sont équipés d’iPad.
1. Make GIF
Les GIF permettent de faire très rapidement de petits tutoriels très faciles à construire : quelques captures d’écran, on gribouille dessus quelques indications (soit par une app dédiée, soit par la fonction Markup) et hop ! on a ainsi une petite animation que l’élève peut rejouer à l’envi s’il désire se remémorer une notion.
On a beau travailler dans un environnement numérique, il arrive que certains travaux soient réalisés sur du papier. Comme le cahier de mes élèves est entièrement sur l’iPad, je tiens à éviter une dispersion des productions des élèves. Je leur demande donc de numériser leurs copies quand elles sont sur papier afin des les ranger sur leur iPad. De plus, on obtient un fichier unique et non trois ou quatre photos éparses.
On peut vouloir sauvegarder une page web au format PDF pour de nombreuses raisons : on y a accès hors ligne par exemple, mais surtout on va pouvoir l’annoter. iOS 11 permet ça très facilement. Cependant, avec Workflow, on va pouvoir renommer le fichier obtenus et, si vous avez l’application GoodReader, vous pourrez même recadrer votre fichier.
Il arrive que les élèves aient de nombreuses recherches à faire. Ce workflow a pour objet de leur faciliter la tâche : dès qu’ils trouvent une page web intéressante, ils vont pouvoir en sauvegarder tout ou partie et l’ajouter à une note (Evernote) dédiée à leurs recherches. Chaque ajout sera accompagné automatiquement (rien à faire sinon lancer le workflow) de la date et de l’URL. Il m’a semblé utile de permettre aux élèves d’ajouter quelques impressions ou notes de lecture afin qu’ils se remémorent ce pourquoi ils ont jugé bon de garder tel ou tel article. Tout cela, ils le font sans quitter leur navigateur. Et grâce à IFTTT, les recherches sont sauvegardées dans leur Google Drive.
Workflow est capable de créer des QR Codes. C’est on ne peut plus simple. On lance, par exemple, le workflow à partir de la page web que l’on veut partager et l’on obtient un QR Code.
Partager une URL peut être compliqué. Les élèves risquent de faire des erreurs en la recopiant. Utiliser un réducteur d’URL comme URLZ.fr est pratique. Utiliser l’API fournie pour automatiser cette réduction directement à partir de Safari et grâce à Workflow est encore plus pratique.
Autre Workflow très simple, obtenir la date. Quand j’écris au tableau (à partir de mon iPad branché sur le vidéoprojecteur) et si l’application sur laquelle j’écris n’insère pas automatiquement la date (comme Notability par exemple), alors je l’obtiens automatiquement grâce à ce workflow qui me donne la date formatée selon mes besoins. Elle est ensuite sauvegardée dans le presse-papiers. Je n’ai plus qu’à la coller.
Si les smartphones sont équipés d’un dictaphone, pour une raison que j’ignore, les iPad en sont dépourvus. Qu’à cela ne tienne, Workflow pourvoit à ce manquement.
Vous pouvez, pour de multiples raisons, avoir besoin de ne conserver que le son d’une vidéo. Ce peut être intéressant d’étudier un extrait de film uniquement à partir des sons. J’ai aussi remarqué que beaucoup d’élèves, ne sachant comment enregistrer leur voix sur l’iPad (ils avaient supprimé GarageBand, trop lourd), filmaient l’écran et parlaient pendant l’enregistrement. On obtient alors un fichier un peu encombrant et Workflow vous permettra d’enlever ce qui est inutile.
Une collègue me disait qu’elle avait dû copier et coller 26 fois la même chose afin de créer des fiches qu’elle voulait compléter, lors d’une épreuve en EPS, avec les observations qu’elle ferait quand les élèves réalisaient l’activité demandée. Ce workflow vous permet de copier une fois et de coller 26 fois (en une fois naturellement).
Ce workflow est le même que le précédent. Il s’agit de copier 26 fois la même chose, mais au lieu d’avoir 26 fois la même portion de texte sur un seul fichier, vous obtenez 26 fichiers différents à compléter. Tout ça en une seule fois, comme d’habitude !
Nul besoin d’ajouter une application tierce. Si vous vous fiez aux services de Microsoft, vous pouvez créer un workflow qui vous demande d’écrire la phrase que vous voulez traduire. Choisissez la langue et récupérez le résultat dans le presse-papiers.
Autre workflow qui pourrait intéresser les professeurs de langue, ce petit script vous invite à écrire le mot ou la phrase que vous voulez prononcer. Votre choix sera ensuite lu à voix haute par l’iPad. Bien sûr, vous pouvez choisir parmi la soixantaine de langues disponibles.
Ce workflow a pour objectif de permettre une prise de note hyper rapide en classe (c’est pour ça que je l’utilise à partir d’un widget sur l’écran verrouillé) à propos des réussites ou des échecs des élèves, afin de ne rien oublier et de produire, à la fin du trimestre ou du semestre, des bulletins plus substantiels. Mieux que de longues explications, voyez comment on parvient à noter avec une vélocité certaines des informations qui finiront dans une feuille de calcul.
L’objectif de ce workflow est d’envoyer aux élèves un mail rappelant à dates régulières d’effectuer telle et telle tâche.
En début d’année, j’étais très content de mes petits gifs animés servant de tutoriels, mais les élèves ne pensaient pas à les regarder. J’ai donc créé ce workflow afin de rappeler à leur bon souvenir de faire ceci ou cela de temps à autre.
Le workflow contient tous les destinataires de la classe, une variable inclut la date dans l’objet du mail. Dans le corps du mail, j’ai inséré des URL. Celle de Google Drive lance automatiquement l’app dédiée (https://drive.google.com/), sinon une x-callback-url (notability://x-callback-url) permet de lancer Notability et de mettre un peu d’ordre dans ses notes et fichiers après lecture des conseils.
J’ai aussi inclus la possibilité d’ajouter une pièce jointe dans le mail. Un de mes gifs par exemple, encore qu’il est possible de les insérer directement dans le mail en encodant lesdits en gifs en Base64 (voir plus bas).
Dans le même ordre d’idée, j’ai créé ce workflow avec un objectif très précis : utiliser l’application Rappels. En fait, il s’agit d’une suite d’instructions invitant l’élève à être ordonné (dans son utilisation de Google Drive que nous utilisons au lycée). Pour que l’élève ait la bonne idée de suivre lesdites instructions, il faut tout simplement, au sein du workflow, appeler Siri, lui demander de vous rappeler « ça » et il vous rappellera à la date que vous aurez fixée de lancer le workflow. Le rappel contiendra même une icône Workflow sur laquelle vous n’aurez qu’à tapoter pour lancer le script. Celui-ci pose quelques questions pour vous aider et vous guider puis lance Google Drive et vous mène directement au dossier de la classe.
Ceci est un workflow assez complexe. Ce n’est d’ailleurs pas un mais deux workflows ici, car on peut lancer un workflow à partir d’un autre workflow.
L’objectif est de guider l’élève quand il veut envoyer un fichier par mail à un enseignant. Le workflow estime la taille du fichier à envoyer. Si ce fichier fait moins de 25 Mo, alors il est compressé et envoyé en pièce-jointe à l’enseignant ou même à l’ensemble des enseignants (les destinataires sont déjà inscrits dans le workflow). Évidemment, le mail est composé à l’avance.
Si, au contraire, le fichier excède 25 Mo, un message d’alerte vous prévient, compresse le fichier et vous propose de l’envoyer où bon vous semble, par exemple Google Drive, puis lance Google Drive (si c’est ce que vous avez choisi). À ce stade, tout ce que vous avez à faire et de copier coller le lien du fichier que vous venez de placer dans votre drive. Tapotez sur Workflow (en haut à gauche de l’écran). De retour dans Workflow, un deuxième workflow est lancé, récupère le contenu du presse-papiers (et donc l’URL que vous venez de copier) et l’intègre dans le mail que vous voulez envoyer.
J’aime beaucoup également ces workflows qui redimensionnent et permettent de superposer plusieurs images (Overlay). Par exemple, si vous voulez ajouter le cadre d’un iPhone ou d’un iPad à vos images, vous pouvez le faire avec Shareshot X ou Combine frames.
À propos d’image, sachez qu’il est possible, dans Workflow, de convertir une image en Base64, ce qui fait que ce que vous voyez ci-dessous est absolument identique, ce qui me permet d’insérer des images (en tant que chaîne de caractères) y compris là où ce n’est a priori pas possible.
Pour finir, voyons comment télécharger quelques vidéos trouvées sur le web. Je sais bien que c’est mal et que cela contrevient à de nombreuses réglementations, mais que voulez-vous ! La possibilité technique est bien là et force est de constater qu’elle a même fait l’objet d’une bénédiction de la part d’Apple qui distribue l’application Workflow sur son store (avec une certaine tartufferie, il est vrai, puisque l’application Amerigo, elle, ne cesse de voir ses fonctions décroître). C’est incroyable mais c’est comme ça. Au reste, pour le pédagogue qui veut montrer un extrait vidéo à ses élèves, c’est l’assurance de montrer un film dénué de publicité. C’est la possibilité de montrer l’extrait et rien que l’extrait. C’est la possibilité, enfin, d’être sûr que le réseau ne flanchera pas au moment voulu. En somme, c’est un filet de sécurité.
On peut donc ainsi très facilement télécharger une vidéo sur YouTube. On peut même extraire le son de cette vidéo YouTube si d’aventures vous estimiez que l’image est superfétatoire, comme dans ces nombreuses captations de conférence montrant un être statique ignorant toutes les règles élémentaires de la captation benevolentiae.
Il est possible de télécharger pas mal de vidéos aussi grâce à ce Workflow Save Video From Safari sur nombre de sites que je vous laisse le soin de découvrir. D’ailleurs, de manière générale, il est possible de télécharger à peu près tout et n’importe quoi avec Workflow.
Pour conclure
On pourrait continuer à énumérer très longtemps ainsi les possibilités offertes par Workflow. Parmi celles-ci, il y a, par exemple, tout ce qui relève du traitement du texte : plain text, rich text, HTML, Markdown, etc. Même l’article que vous lisez a été fait en partie avec Workflow.
En tout cas, si voulez de l’aide pour commencer à créer vos propres workflows, j’ai fait (notamment) cinq vidéos explicatives très simples sur le sujet :
Le mot booktube est né de la contraction de book (livre) et de tube (comme dans YouTube et qui signifie diffuser). Les booktubes sont donc des vidéos publiées sur YouTube et dont le sujet porte sur les livres. On trouve ainsi sur la plateforme de partage de Google de nombreuses vidéos diffusant des conseils littéraires, des critiques ou des découvertes livresques. C’est aussi un moyen pour le spectateur de trouver quelques idées de lecture.
Ce phénomène du booktube succède à celui des blogs littéraires.
La première phase de votre travail est donc tout d’abord une phase de lecture. Je vous recommande de lire attentivement l’ouvrage et de prendre des notes durant cette lecture.
La seconde et troisième phases consistent à faire des recherches, ne serait-ce que pour présenter l’œuvre. Toutefois, vous ne pouvez pas non plus espérer trouver par vous-même après une seule lecture ce qui fait toute la richesse de l’ouvrage. Faites donc aussi des recherches à ce propos.
La quatrième phase vous invite à formuler un avis personnel développé et argumenté sur le livre que vous présentez : qu’en avez-vous pensé ? Pourquoi ? Donnez des exemples. Expliquez. Demandez aux autres élèves de votre groupe ce qu’ils en pensent. Pourriez-vous confronter vos avis s’ils sont contradictoires ? Pourquoi ne pas mener un (petit) débat ?
La dernière phase est la réalisation de la vidéo. Ce n’est pas la plus simple. Surtout gardez à l’esprit que tout ce que vous avez écrit doit être dit. Il vous faut donc adopter un style simple et dynamique (vous vous adressez à des gens !). Réfléchissez également au décor, à la façon dont vous allez filmer, aux titres, à une éventuelle musique, aux transitions, aux effets, aux filtres, en un mot au montage.
Soyez imaginatif
Pas grand-chose de tout cela ne vous convient ? Pourquoi ne pas concevoir des vidéos moins « académiques » ?
Vous vous intéressez davantage aux personnages qu’aux procédés littéraires ? Faites une vidéo sur un personnage ! Dites-nous tout de lui : qui il est, ce qui lui arrive, ses sentiments, ses erreurs, ce que vous auriez fait à sa place, etc.
Vous êtes plus intéressé par la géographie ou l’histoire ? Présentez-nous les lieux ou l’époque.
????♂️ Bon travail !
Comment faire ?
Mes conseils et astuces, mon matériel… booktube tout ça.
Comment bien commencer sa chaîne littéraire ?
Si vous n’avez pas envie d’apparaître à l’écran
Et n’oubliez pas ! Les livres, ça peut être drôle ! ????
Les livres, comme la mode du Book Face, ça peut être très drôle. Voyez également celles-ci.
Medieval helpdesk
How to read in the shower
Besoin d’idées de lecture ?
Cette liste n’est pas exhaustive. Je la compléterai au fur et à mesure et toutes les suggestions sont les bienvenues.
Science fiction
Je suis une légende de Richard Matheson
Journal d’un monstre de Richard Matheson
La Nuit des temps de Barjavel
Le Voyageur imprudent de Barjavel
Fahrenheit 451 de Ray Bradbury
1984 de George Orwell
La Machine à explorer le temps d’H. G. Wells
World War Z de Max Brooks
Le Fléau de Stephen King
La Planète des singes de Pierre Boulle
Le Passeur de Lois Lowry
Fondation – Le Cycle de Fondation, tome 1 d’Isaac Asimov
Blade Runner de Philip K. Dick
Seul sur Mars d’Andy Weir
La première guerre mondiale
Le Feu de Henri Barbusse
Les Croix de bois de Roland Dorgelès
La Chambre des officiers de Marc Dugain
À l’Ouest rien de nouveau d’Erich Maria Remarque
Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre
Cheval de guerre de Michael Morpurgo
Johnny s’en va-t-en guerre de Dalton Trumbo
Un Long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot
Paroles de Poilus : Lettres et carnets du front, 1914-1918, Jean-Pierre Guéno
Orages d’acier d’Ernst Jünger
Cris de Laurent Gaudé
La seconde guerre mondiale
Un sac de billes de Joseph Joffo
Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor
Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay
La Voleuse de livres de Markus Zusak
Après la rafle de Joseph Weismann
Si c’est un homme de Primo Levi
Le garçon en pyjama rayé de John Boyne
Le Silence de la mer de Vercors
L’Ami retrouvé de Fred Uhlman
Ils partiront dans l’ivresse de Lucie Aubrac
Une jeunesse au temps de la Shoah de Simone Veil
L’autobiographie
L’Enfant de Jules Vallès
La Place d’Annie Ernaux
Lambeaux de Charles Juliet
Black Boy de Richard Wright
Moi, Malala de Malala Yousafzai
Romans policiers
Le Chien des Baskerville d’Arthur Conan Doyle
Les Aventures de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle
L’Île aux trente cercueils de Maurice Leblanc
L’Aiguille creuse de Maurice Leblanc
Dix petits nègres d’Agatha Christie
Le Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie
Pars vite et reviens tard de Fred Vargas
Théâtre
La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière
Antigone de Jean Anouilh
Le Cid de Pierre Corneille
En attendant Godot de Samuel Beckett
Huis-clos de Jean-Paul Sartre
Les Justes d’Albert Camus
Phèdre de Jean Racine
Hamlet de William Shakespeare
Œdipe roi de Sophocle
Récits fantastiques / surnaturels / noirs
La Vénus d’Ille suivi de Colomba et de Mateo Falcone de Prosper Mérimée
Le Horla de Guy de Maupassant
Nouvelles histoires extraordinaires d’E. A. Poe
Contes fantastiques de Théophile Gautier
Le Moine d’Antonin Artaud
Le Sorcier d’Honoré de Balzac
La Peau de chagrin d’Honoré de Balzac
Les Mystères du château d’Udolphe d’Ann Radcliffe
Le Diable amoureux de Jacques Cazotte
La disparition d’Honoré Subrac de Guillaume Apollinaire
Les Armes secrètes de Julio Cortázar
Le K de Dino Buzzati
Heroic fantasy
Le Seigneur des Anneaux de J.R.R Tolkien
Le Hobbit de J.R.R Tolkien
Les Royaumes du Nord de Philip Pullman
Le Monde de Narnia de C.S. Lewis
Le Trône de fer de George R. R. Martin
Romans d’aventures / historiques
Le Monde perdu d’Arthur Conan Doyle
Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier
Les Mystères de Paris d’Eugène Sue
Les Misérables de Victor Hugo
Oliver Twist de Charles Dickens
Les Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas
Pauline d’Alexandre Dumas
L’Île mystérieuse de Jules Verne
Voyage au centre de la terre de Jules Verne
Récits ou contes du XIXe et du XXe
L’auberge rouge d’Honoré de Balzac
Trois contes de Gustave Flaubert
Contes du jour et de la nuit de Guy de Maupassant
Pierre et Jean de Guy de Maupassant
L’Étranger d’Albert Camus
La Chute d’Albert Camus
Zazie dans le métro de Raymond Queneau
Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier
Le Parfum de Patrick Süskind
Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé
Finir le booktube
Pour accompagner mes élèves, je leur ai distribué cette fiche.
Il est bientôt temps de terminer votre Booktube !
Vous n’aurez peut-être pas la possibilité de filmer ou de terminer votre projet pendant les vacances. Assurez-vous donc d’avoir fait le maximum de choses avant [date de votre choix].
Pour être efficace, cochez les cases de cette to-do list afin de déterminer ce qu’il reste à faire.
❏ Lire le livre
❏ Prendre des notes des passages intéressants à citer
❏ Faire des recherches sur ce que d’autres lecteurs ont dit du livre
❏ Faire le plan du booktube (se présenter, présenter le livre, dire ce que vous avez pensé du livre, etc.)
❏ Répartir les tâches (pour savoir qui fait quoi)
❏ Rédiger le texte que vous allez dire à l’écran (faire un script)
❏ Choisir le ou les lieux où vous allez filmer
❏ Choisir la musique
❏ Trouver des sons
❏ Commencer le montage avec iMovie
Voici également des ressources utiles pour construire votre booktube.
Musique & son
Dans un booktube, on parle, mais on ajoute également de la musique ne serait-ce que pour le générique. Vous pouvez aussi ajouter une musique de fond. Pensez également à ajouter toutes sortes de bruits qui viendront dynamiser votre vidéo (par exemple, applaudissements ou bruit de tonnerre, son accompagnant une transition, etc.)
Il peut être intéressant de trouver les avis d’autres lecteurs. Vous en trouverez sur Goodreads ou Babelio, qui sont deux réseaux sociaux dédiés à la lecture. Mais vous pouvez aussi aller sur YouTube (évidemment !).
Si vous cherchez des informations biographiques, il y a naturellement Wikipédia ou Vikidia mais pensez aussi à l’encyclopédie Larousse. Enfin, de nombreux pages sur les réseaux sociaux sont consacrées aux écrivains. Par exemple, tapez Agatha Christie sur Twitter et vous trouverez quelques comptes intéressants.
Après correction des premiers booktubes, voici quelques remarques classées en deux listes (À faire/À ne pas faire) pour permettre aux élèves d’améliorer leurs futures réalisations.
À ne pas faire
Ne pas filmer dans une pièce trop grande, ça résonne.
Ne pas filmer dans une pièce trop sombre. Privilégier un environnement éclairé, de jour, près d’une fenêtre.
Si vous accélérez la vidéo, évitez de changer la tonalité de la voix (ou alors seulement sur un très court passage).
Éviter de lire le texte. Essayez de paraître naturel (ou de donner l’illusion du naturel).
Ne pas recopier des propos qui ne vous sont pas personnels (vous avez trouvé une petite phrase qui vous paraît bien formulée, bien pensée, mais elle n’est pas de vous ? Évitez. Dites les choses avec vos mots à vous).
À faire
Bien préparer son texte. Évitez les « euh » (qui peuvent d’ailleurs être coupés au montage).
Justifier précisément son avis, donner des arguments et des exemples. Il faut démontrer que vous avez lu le livre.
Citer précisément le texte, faire des citations (que vous pouvez superposer (comme titre) sur la vidéo où vous apparaissez.
Articuler !
Se rapprocher de l’iPad (filmer en gros plan) pour être plus prêt du micro (ou éventuellement faire l’acquisition d’un micro cravate).
Ne pas manipuler l’iPad (surtout le micro, que ce soit vos écouteurs ou celui de la tablette) quand vous filmez. Ça fait de petits bruits désagréables.
Trouver un équilibre entre son et parole (si le bruitage ou la musique sont trop forts, on n’entend pas ce que vous dites).
Trouver un équilibre entre humour et sérieux (ne cherchez pas à être drôle à tout prix ou au détriment du travail sur le livre que vous présentez).
Aller à l’essentiel (attention à ne pas s’éloigner du sujet qui consiste à parler du livre).
Faire des recherches, citer ses sources.
Évaluation
Cette proposition d’évaluation n’est citée qu’à titre indicatif.
Le numérique transforme l’école sans rien renier de ses exigences disciplinaires, sans abdiquer sa mission de transmission.
Le numérique n’est pas une matière en soi. On n’apprend pas le numérique pour le numérique. De ce point de vue, « le temps d’écran » est un temps consacré à la lecture, à l’écriture, etc.
Le numérique apporte une plus-value, une augmentation qui ravivent des pratiques séculaires. Il y a donc un exigence d’efficacité. Si le numérique n’apporte rien, il n’a pas sa place à l’école.
Le numérique crée des compétences indispensables pour que l’élève prenne place dans le monde comme il va. La recherche d’une information, sa conservation, sa validité, son exploitation, l’initiation (raisonnée) au code, la maîtrise de l’image en sont quelques exemples.
Il doit y avoir une dimension sociale qui fait que les élèves, les enseignants collaborent, travaillent ensemble et ne sont pas absorbés par leur écran dans une solitude technologique. C’est le lien entre intelligence artificielle, le monde des machines, l’algorithme et l’humain, l’intelligence collective, la sensibilité.
L’école numérique fait se rejoindre les sciences dures et les sciences humaines. En ce sens, et de façon interdisciplinaire, elle met en œuvre les humanités numériques.
Le numérique fait valoir ce qui reste à l’homme quand celui-ci est surpassé dans nombre de domaines où les robots excellent : la créativité, la résolution de problèmes complexes, se coordonner avec les autres…
Les élèves et leurs enseignants sont invités à prendre part à un projet d’ampleur inédite, à contribuer au développement des communs du savoir (l’écriture d’articles encyclopédiques, la cartographie en sont des exemples).
Sont privilégiés l’étude de formats standards et ouverts. Les notions de libre tout comme les impératifs de liberté d’expression, de droit à la vie privée, de s’opposer à une surveillance étatique sont présentés aux élèves.
La « numérisation » de l’école ne doit pas grever le budget. Si l’on achète du matériel numérique, d’autres doivent disparaître (manuels scolaires, photocopies et photocopieurs, achat de livres dans le domaine public…). L’on privilégiera un matériel recyclable.
Comme chaque année dans les Landes, les collégiens ont reçu un ordinateur à la fin du mois de septembre. Ils devront le rendre avant la fin de l’année, ce qui correspond à peu près à la mi-juin. Sur une année de 9 mois, c’est 7/8 mois avec un ordinateur.
Dans mon collège, cela fait donc deux jours que nos élèves travaillent avec une machine et ce qui m’a intéressé, c’était de déterminer ce que cela change de passer du papier à l’ordinateur. Bien sûr, en deux jours, pas le temps de faire grand-chose et, pourtant, le bouleversement est considérable.
Le clavier
Même si beaucoup de choses se font à la souris, l’utilisation de ce « périphérique » s’impose dès les premiers instants. Je me souviens pourtant avoir lu quelque part que l’apprentissage du clavier était aujourd’hui d’autant plus superfétatoire que de nouvelles manières de saisie du texte se développaient (que l’on songe à la dictée vocale). Mais, dans le cadre scolaire, j’imagine mal toute une classe dicter à voix haute le contenu de la leçon. Et puis si la dictée vocale fonctionne chaque jour un peu mieux, il faut reconnaître qu’elle est encore perfectible. Que ceux qui dictent à leur smartphone leur texto en voiture ou leur tweet à la montre connectée lèvent la main. Au reste, l’apprentissage de la programmation ne se fera pas à coups de dictée de vocale. On a besoin du clavier.
Les élèves, qui sont devenus, rappelez-vous, des petites poucettes, sont aujourd’hui davantage accoutumés au clavier de leur téléphone qu’à celui de l’ordinateur. Ils peinent à trouver ou à obtenir certains caractères. Ils sollicitent essentiellement les index voire un index. ???? La prise de note (dans le sens de « noter ce qui est écrit ») est lente. Heureusement, au Conseil départemental des Landes, on a pensé à ajouter dans la pléiade d’applications installées et qui bouffent la moitié du SSD une application pour apprendre à taper au clavier. C’est bien fait. Ça a le charme des années 90 avec son Garfield et son ordinateur avec un écran à tube cathodique, avec son logo Macromédia, mais c’est rudement bien fait. Il y a des jeux pour apprendre à trouver les lettres le plus rapidement possible. Il y a des exercices très progressifs pour apprendre à taper au clavier en positionnant correctement les doigts, les mains, et d’ailleurs tout le corps afin d’éviter la fatigue musculaire. Et puis on peut découvrir les joies de la dactylographie en tapant des séries de lettres, de mots voire de dictées. C’est un apprentissage ultra nécessaire si l’on ne veut pas être confronté à des élèves à la traîne, tapant avec deux doigts et se fatiguant la nuque et les yeux à chercher tel ou tel caractère. C’est-à-dire à peu près 80% des élèves. ???? Rappelons quand même que les élèves vont devoir taper du texte au kilomètre et qu’ils vous seront grés de les avoir initiés à ce savoir.
C’est aussi un apprentissage qui fera disparaître cette affreuse catégorie de gens qui ont appris à taper au clavier par eux-mêmes, livrés à une frénésie désordonnée, une vélocité de cul-de-jatte lâché sur une messagerie instantanée, heurtant les touches avec une certaine violence précipitée et maladroite. Parfois, le bruit est assorti du mouvement d’un bracelet qui frappe la table ou l’ordinateur. Bref, c’est l’horreur. Il y a des gens qui ont une façon de taper sur le clavier qui me fait détester leur voisinage. Inversement, il y a une grâce dactylographique, une élégance du mouvement et du son auxquelles, j’en suis sûr, vous êtes sensibles.
Et puis, à un moment donné, les élèves découvrent les combinaisons de touches pour former telle lettre, pour former une lettre accentuée, pour obtenir tel caractère. Enfin, on découvre les raccourcis claviers qui évitent tant d’efforts inutiles, qui font gagner du temps. Les crtl + a ou c ou v ou x ou y ou z ou s ou i ou u, etc. Pour ne prendre que les plus simples ! J’ai eu mon succès habituel en présentant crtl + f, ce moment magique de celui qui cherche une info dans 300 pages.
On a découvert des raccourcis plus complexes en rappelant qu’il est possible d’en retrouver un certain nombre en jetant un œil dans les menus des applications utilisées.
Quelques applications
La première application utilisée est souvent le traitement de texte. Nous n’avons pas eu le temps de faire grand-chose avec, mais nous avons été heurtés à quelques petits écueils.
Comme l’enregistrement n’est pas automatique, il faut enregistrer son document et le faire régulièrement. (et rappeler qu’il faut le faire) Un simple régulier crtl + s fait l’affaire.
Nous n’avons pas encore abordé la question des styles, mais nous y viendrons. On a juste eu le temps de préciser que les polices fantaisistes et les couleurs turquoises ou fuschia étaient à proscrire. On a également évoqué la taille de la police et la possibilité de zoomer dans le document si l’on n’y voyait pas suffisamment.
En les observant noter la leçon, j’ai pu remarqué qu’ils étaient embêtés… avec les couleurs (Pourquoi ça écrit en rouge alors que je voulais du noir ?). Mais c’est quand on en est arrivé à l’insertion d’un tableau que je me suis aperçu que personne ne savait comment faire. ???? Du moins, il avaient trouvé l’icône permettant d’insérer un tableau, mais de là à reproduire le petit tableau que j’avais fait, moi, avec trois de ses colonnes fusionnées… c’était autre chose. Le traitement de texte est d’un usage primordial. C’est par le biais de ce logiciel qu’ils me rendront des travaux. Ils ont donc besoin de savoir l’utiliser pleinement. À un élève qui produisait un contenu complètement déstructuré et qui me disait « L’important, c’est que je me comprenne, moi », je lui répondais qu’il faudrait bien que je comprenne, moi, ce qu’il écrit dans les documents qu’il me rendra…
Ceux-ci seront le plus souvent exportés au format PDF (puisque je les corrige sur mon iPad avec l’application PDF Expert et mon stylet). C’est là un premier travail à la notion de format. Et je voyais bien que pour eux une image, c’est une image. gif, png, jpg, pdf, raw… Tout cela est bien loin de leurs préoccupations.
On a enfin remarqué que le correcteur orthographique n’était pas toujours d’une grande aide. Si l’élève écrit un mot dont l’orthographe lui donne de grandes difficultés, le traitement de texte ne saura pas lui proposer la solution.
En revanche, en utilisant Le Petit Robert, c’est autre chose. Écrivons le mot phonétiquement et le logiciel trouvera la solution !
S’organiser
Nous utiliserons Evernote pour créer un cahier numérique. Ça a été un moment intéressant d’expliquer que l’informatique se développe à coups de métaphores. Celle du bureau, par exemple. Je n’ai pas pu résister aux joies de l’explication étymologique. De la bure recouvrant la table, au bureau sur lequel on écrit, en terminant par le bureau de l’ordinateur, on voit là combien la vie des mots est riche de significations. Mais revenons à nos métaphores. Evernote n’y échappe pas. Avec cette application, on prend des notes qui prennent place dans des carnets qu’on peut créer autant que besoin est. Les carnets peuvent être assemblés, ce qu’on appelles des piles. On a là une sorte de classeur, métaphore que l’on retrouve avec l’application OneNote de Microsoft.
On voit là que le numérique reproduit le réel. Rien de neuf sous le soleil, mais on voit bien aussi qu’il y ajoute des fonctionnalités inédites. Le classeur numérique peut et doit être partagée. Avec moi, bien sûr mais aussi avec les autres élèves. J’ai accès à leur cahier en permanence. Les absents ont le mien en permanence. L’application contenant un chat, c’est comme si en ouvrant le cahier de l’élève, il y avait à l’intérieur une possibilité de communication entre les élèves et leur professeur.
C’est d’ailleurs une belle façon de communiquer des documents. Fin des photocopies. C’est aussi un extraordinaire moyen de rattraper les cours que l’on a manqués.
Le rapport au cours
La machine en main, le comportement des élèves en classe a complètement changé. En bien et en mal. Tout d’abord, ils doivent comprendre que ce n’est pas une version moderne de la fenêtre par laquelle ils regardent pour tromper leur ennui. Bref, si l’on n’a pas besoin de l’ordinateur, on le ferme. Je ne veux pas parler à des élèves qui font autre chose. Mais quand ils notent (et il faut préciser que nous avons réceptionné ces ordinateurs à un moment où on faisait un travail très classique de révision de la conjugaison), j’ai remarqué un surcroît d’attention. Habituellement, les élèves attendent que le malchanceux qui est au tableau ait fini d’écrire pour recopier. Là, ils notaient en même temps. Ne risquant pas de raturer un résultat incorrect, ils pouvaient sur leur traitement de texte tout noter sans risque d’erreur et sans avoir à recopier deux fois les choses (une fois au brouillon, une fois au propre).
Ce ne sont là que quelques remarques, quelques observations rapides. Ce ne sont pas des pratiques numériques extrêmement développées, mais les élèves ont eu le sentiment de découvrir une machine et des usages possibles auxquels ils n’avaient jamais été confrontés, alors même qu’ils sont des usagers depuis plusieurs années. Et ce sur des choses très simples ! Imaginez quand nous poursuivrons avec la web radio, la télé ou l’initiation au wikicode ! Il y a tant à faire pour créer cette culture numérique qui n’appartient à aucune matière et que parfois aucune matière ne saisit.
Il faut préciser une chose importante aux élèves : inutile d’illustrer son travail tant que celui-ci n’est pas entièrement écrit. Les élèves adorent illustrer, ils adorent regarder des images et ils vont y passer un temps fou. De plus, certains vont insérer des images dans le document réalisé avec leur traitement de texte et elles seront inutilisables telles quelles dans Vikidia. On l’a vu plus haut, la procédure d’insertion d’une image est assez différente de ce à quoi ils sont habitués. De surcroît, les élèves vont utiliser n’importe quelle image leur tombant sous la main. Ils n’ont qu’une vague idée de ce qu’est le droit d’auteur. C’est là que l’on peut travailler avec le documentaliste pour les initier à cette question épineuse.
Avec Google image
C’est la voie royale d’accès à l’image. Je déteste qu’on fasse ça, mais j’ai renoncé à lutter contre. Même les étudiants auxquels j’ai eu affaire procèdent de cette manière. Puisque c’est ainsi, autant se livrer à une petite éducation sur le sujet.
Laissons donc les élèves taper les mots clefs dans leur moteur de recherche favori, observer les résultats puis leur demander de cliquer sur Outils de recherche puis choisir Droits d'usage et enfin Réutilisation autorisée (au moins).
Il restera alors à télécharger l’image sur l’ordinateur, la ranger quelque part où on la retrouvera, lui donner éventuellement un titre explicite et noter sa provenance (et donc l’URL du site où on l’a trouvé).
Le plus simple d’ailleurs est de directement rechercher ses images sur Wikimedia. Elles y sont déjà. On sait qu’on peut, a priori, les réutiliser et il n’y a plus qu’à récupérer leur nom pour les insérer dans le corps de votre article.
Si toutefois, l’image que vous vouliez n’y est pas et que vous l’avez trouvée ailleurs, que vous en avez les droits ou que vous l’avez prise vous-même et que vous acceptez son partage, alors vous pouvez l’envoyer sur Wikimedia. Cependant, pour cela, il vous faudra créer un compte. Alors vous pourrez envoyer votre image. La chose étant très pédagogique, on vous donne même quelques conseils.
Ou encore
Il existe une quantité croissante de sites proposant des images libres de droits. En voici quelques-uns.
Vous avez donc fait l’essentiel de votre travail. L’article est écrit, les images trouvées et envoyées sur Wikimedia. Il vous reste à vous rendre sur Vikidia. Vous pouvez contribuer tel quel, sans vous identifier. Un message vous préviendra que votre adresse IP est enregistrée. Je vous recommande cependant fortement d’inviter les élèves à créer un compte avec l’autorisation de leurs parents. Ils n’ont d’ailleurs pas besoin d’avoir une adresse mail. Un pseudo et un mot de passe suffisent.
Cependant, dans le cas fort probable où vos élèves perdent leur mot de passe, l’adresse mail est plutôt pratique pour réinitialiser le mot de passe oublié. Et puis appartenir à une communauté est quand même une chose infiniment appréciable. Que je sache, et sans pour autant sortir les violons (si sortons-les ???? ), c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’on invite des élèves à participer à un projet aussi ambitieux, à contribuer au développement d’une encyclopédie libre et gratuite. D’une certaine façon, les héritiers du XVIIIe siècle sont là et ils ont juste besoin d’un peu de notre aide. Pour vous en convaincre, dites-vous bien que tous nos élèves ont une passion qui ne demande qu’à s’exprimer et que dans tel ou tel domaine (qui ne trouve souvent pas place dans le domaine scolaire) ils en savent bien plus qu’on ne pense. Ils auront alors la fierté de se voir créditer de l’écriture de tel ou tel article. Ils deviennent auteur, une notion qui ne disparaît pas quoi qu’on en dise.
Enfin, avoir un identifiant, faire partie de cette communauté, c’est aussi recevoir de l’aide d’autres utilisateurs. Je me souviens d’un groupe d’élèves qui venaient juste de finir d’écrire leur article. Ils le mettent en ligne. Il ne leur reste plus qu’à mettre le texte en forme en utilisant un peu de wikicode. La sonnerie retentit. Ils enregistrent leur travail et partent. Quelques heures après, un utilisateur de Vikipédia était passé par là et avait achevé le travail.
Évaluer le travail
Écrire un article pour une encyclopédie est incontestablement un travail collectif.
Les élèves travaillent par groupe et pour peu qu’ils disposent chacun d’une machine, ils peuvent s’organiser pour se répartir les tâches. Chacun doit effectuer une partie d’un tout. Ce point est extrêmement important. Je vois souvent des élèves qui peinent à travailler ensemble. Dans un groupe, je vois un élève qui monopolise la parole et impose toutes ses idées. Dans un autre, un élève s’efface paresseusement ou docilement. Un autre enrage d’être toujours contredit mais n’accepte aucune proposition. Dans un autre, c’est la franche rigolade et rien n’est écrit. Il y a là la nécessité d’une éducation au travail collectif qui fait parfois apparaître bien des choses.
De plus, en travaillant en ligne, la dimension sociale de ce travail s’élargit puisque l’élève va être aidé voire confronté à d’autres utilisateurs de l’encyclopédie. Ceux-ci d’ailleurs peuvent devenir un puissant auxiliaire de l’enseignant puisqu’ils peuvent inviter les élèves à respecter certaines règles. Et comme l’écrit Alexandre Hocquet :
Plonger dans Wikipédia permet de se mettre à l’épreuve d’une communauté de pairs plutôt que d’une voix magistrale.
Ainsi, j’ai eu un groupe d’élèves qui s’étaient livrés à un peu de vandalisme malgré eux. Ils avaient supprimé un article qu’ils ne trouvaient pas assez bon à leur goût et l’avaient remplacé par le leur… ???? Un modérateur (toutefois un peu avare d’explications) supprimait systématiquement l’article que mes élèves (ne comprenant pas ce qu’il se passait) remettaient systématiquement en ligne…
Mais plus vraisemblablement, le travail des élèves sera complété, enrichi, corrigé, amélioré par d’autres utilisateurs. Ils ne travaillent donc pas seuls. Dans ces conditions, comment évaluer un travail parfois si peu personnel ? Pour ma part, j’ai eu recours à l’historique. Je peux ainsi comparer les différents états du texte, comparer telle ou telle version selon des dates différentes et m’assurer de l’identité de l’auteur de telle ou telle ligne.
Mettant des notes (c’est mon côté affreusement réac), j’ai adopté le barème suivant :
Un, deux ou trois articles ont été écrits : 3 points (1 point par article)
Le ou les articles contiennent des informations riches et variées : 3 points
La source des informations est correctement donnée et indiquée : 1 point
Le texte est construit. Il y a donc des parties : 2 points
L’orthographe est correcte : 3 points
La ponctuation et la typographie sont correctes : 2 points
La syntaxe wiki est maîtrisée : 2 points
Le travail a été sérieux (il n’y a pas eu besoin d’inviter l’élève à se mettre au travail) : 2 points
L’élève s’est investi dans un travail collaboratif (y compris avec d’autres membres de Vikidia) : 1 point
L’élève a aidé d’autres élèves à corriger leur article : 1 point
Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer
L’élève parle, communique, argumente à l’oral de façon claire et organisée […] il écoute et prend en compte ses interlocuteurs.
L’élève s’exprime à l’écrit pour raconter, décrire, expliquer ou argumenter de façon claire et organisée. Lorsque c’est nécessaire, il reprend ses écrits pour rechercher la formulation qui convient le mieux et préciser ses intentions et sa pensée.
Il utilise à bon escient les principales règles grammaticales et orthographiques. Il emploie à l’écrit comme à l’oral un vocabulaire juste et précis.
Il sait que des langages informatiques sont utilisés pour programmer des outils numériques et réaliser des traitements automatiques de données.
Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre
Pour acquérir des connaissances et des compétences, il met en œuvre les capacités essentielles que sont l’attention, la mémorisation, la mobilisation de ressources, la concentration, l’aptitude à l’échange et au questionnement, le respect des consignes, la gestion de l’effort.
L’élève travaille en équipe, partage des tâches, s’engage dans un dialogue constructif, accepte la contradiction tout en défendant son point de vue, fait preuve de diplomatie, négocie et recherche un consensus. Il apprend à gérer un projet, qu’il soit individuel ou collectif. Il en planifie les tâches, en fixe les étapes et évalue l’atteinte des objectifs. L’élève sait que la classe, l’école, l’établissement sont des lieux de collaboration, d’entraide et de mutualisation des savoirs. Il aide celui qui ne sait pas comme il apprend des autres. L’utilisation des outils numériques contribue à ces modalités d’organisation, d’échange et de collaboration.
Il sait utiliser de façon réfléchie des outils de recherche, notamment sur Internet. Il apprend à confronter différentes sources et à évaluer la validité des contenus. Il sait traiter les informations collectées, les organiser, les mémoriser sous des formats appropriés et les mettre en forme. Il les met en relation pour construire ses connaissances. L’élève apprend à utiliser avec discernement les outils numériques de communication et d’information qu’il côtoie au quotidien, en respectant les règles sociales de leur usage et toutes leurs potentialités pour apprendre et travailler. Il accède à un usage sûr, légal et éthique pour produire, recevoir et diffuser de l’information. Il développe une culture numérique.
L’élève sait mobiliser différents outils numériques pour créer des documents intégrant divers médias et les publier ou les transmettre, afin qu’ils soient consultables et utilisables par d’autres. Il sait réutiliser des productions collaboratives pour enrichir ses propres réalisations, dans le respect des règles du droit d’auteur.
On peut aussi s’inspirer des critères d’évaluation du Wikiconcours mis en place par Wikimedia France et le CLEMI.
Si vous cherchez toujours une idée d’article, n’hésitez pas à taper dans Vikidia (ou Wikipédia, puisqu’on en parle) le nom de votre village ou de votre ville. Vous verrez qu’il y a beaucoup à écrire !
In fine, c’est un projet assez riche et relativement complexe. C’est aussi une éducation aux médias et c’est aussi une manière de présenter Wikipédia ou Vikidia sous un angle positif et pas seulement comme l’encyclopédie dont le contenu n’est pas sûr, ce qui est absolument faux. En 2005, la revue Nature a comparé Wikipédia et l’Encyclopedia Britannica qui ont quasiment le même taux d’erreur (quatre par article pour l’une et trois pour l’autre). Il y d’ailleurs un bref article de Wikipédia (en anglais) sur le sujet. C’est évidemment une moyenne et l’on trouve forcément des articles plus ou moins bons. Mais j’ai toujours été étonné de constater que des gens se gaussent de la qualité de tel article et ne lève pas le petit doigt pour améliorer ce qui peut l’être.
Et puis, il est intéressant que les élèves voient ce qu’ils se passent derrière chaque article : le code bien sûr, mais aussi les discussions, l’évolution, l’administration de la preuve… En somme, ils ne sont plus de simples utilisateurs, mais deviennent de véritables acteurs du web. J’ai aussi la conviction qu’un tel travail facilitera celui de mes collègues du lycée quand les élèves réaliseront leurs TPE.
Mais pour finir, et pour élargir le propos à un niveau qui dépasse celui auquel on peut prétendre avec des collégiens, je voudrais citer ces propos tenus par Alexandre Hocquet (encore ????) et qui complètent les notions que nous avons tenté d’expliciter :
Ces notions épistémologiques ne sont pas seulement celles d’un mode de production de connaissance bien particulier, elles sont aussi liées (et se façonnent mutuellement) avec l’infrastructure technique et logicielle de Wikipédia (qu’est ce que le wiki et d’où vient-il ? Que sont les bots et comment travaillent-ils ?), l’infrastructure juridique et politique (quel est le rôle de la Wikimedia Foundation, en quoi la production est elle liée aux licences ?). Les licences utilisées dans Wikipédia, et Wikipédia elle même, sont aussi un projet politique lié au monde du libre, aux « creative commons », et plus généralement aux « communs ». Enseigner Wikipédia c’est aussi enseigner un projet politique particulier et nouveau : c’est le seul « commun » à avoir réussi à exister à grande échelle […].
On voit là que l’enjeu de cet enseignement est d’une importance fondamentale. C’est un enjeu qui dépasse mes petits collégiens, mais au moins auront-ils été préparés à cette culture numérique qu’il convient de développer.
Si vous avez l’intention de vous lancer dans l’écriture d’articles encyclopédiques, n’hésitez pas à revenir ici et à en discuter.
On parle également de wikicode. Si vous choisissez un article de Vikidia et que vous cliquez sur Modifier le wikicode, vous découvrirez le code de la page ou du moins le code du texte affiché dans l’article.
Qu’est-ce qu’on entend par là ? Pour le dire rapidement, il faut distinguer la façon dont on écrit un texte et la façon dont il s’affiche. C’est un peu comme le code source d’une page web. Il y a, par exemple, le code HTML et il y a le résultat affiché par le navigateur.
De nombreux utilisateurs sont habitués à des logiciels WYSIWYG (What You See Is What You Get). En d’autres termes, l’action que vous effectuez est immédiatement visible. Par exemple, si vous voulez mettre du texte en gras, vous choisissez de cliquer sur le bouton Mettre en gras (soit en cliquant sur l’icône idoine, soit en allant dans un menu) et le texte sélectionné devient gras.
En HTML ou avec le wikicode, on utilise des signes ou des balises qui vont indiquer qu’il faut afficher le texte en gras. Pour cela, on met des apostrophes au nombre de trois de part et d’autre du mot. Ainsi si vous écrivez '''BB-8''', cela donnera BB-8.
Le wikicode est un langage de balisage léger. Vous en connaissez sûrement d’autres, comme le HTML, le LaTeX, XML, BBCode, Markdown, etc. Ils sont généralement (et pour l’essentiel dont nous avons besoin) très faciles à apprendre.
Si vous n’avez pas bien compris, pas d’inquiétude ! Nous allons reprendre par le menu. Et dans le pire des cas, si vous estimez que c’est trop pour vous, sachez qu’il existe un éditeur visuel (un peu comme dans les traitements de texte) qui vous épargne cet apprentissage. Cependant, je trouve que ce serait dommage de ne pas profiter de l’occasion pour sensibiliser les élèves à la notion de code et, par ailleurs, quand on effectue une modification, il est bon de comprendre par quoi elle se traduit dans le code du texte.
Et puis si vraiment vous êtes paralysé à l’idée d’écrire une bêtise, faites-vous la main avec la page du bac à sable.
Cette page est régulièrement remise à zéro par un robot si bien que vous pouvez jouer avec et tenter tout ce que vous voulez, dans les limites de la décence. ???? Ce sera aussi l’occasion d’indiquer à vos élèves que sur internet, on ne croise pas que des êtres humains mais aussi des robots ! ????
Voyons à présent les quelques notions de wikicode dont vous aurez absolument besoin pour écrire votre premier article.
Le saut de ligne
Si vous souhaitez sauter une ligne, un seul saut à la ligne n’aura aucun effet. Inutile donc de taper sur la touche Retour charriot (la grosse flèche qui fait un angle), cela ne changera rien. Si vous voulez aller à la ligne, il faudra faire deux sauts à ligne. Autrement dit, laisser une ligne vide permet de séparer les paragraphes.
Manifestement, on peut aussi insérer la la balise <br />. Une balise est une information comprise entre les signes < et >. Dans ce cas précis, br signifie break. On casse donc la ligne.
Si on écrit cela : BB-8 est un personnage de Star Wars.<br />C'est un petit robot.
On obtiendra cela :
BB-8 est un personnage de Star Wars.
C’est un petit robot.
Mettre un mot en italique
Il faut pour cela simplement mettre 2 apostrophes à gauche et à droite du mot.
Exemple : BB-8 est un personnage de Star Wars.<br />C'est un ''petit'' robot.
Ce qui donne :
BB-8 est un personnage de Star Wars.
C’est un petit robot.
Mettre en gras
On met 3 apostrophes à gauche et à droite du mot :
'''BB-8''' est un personnage de Star Wars.<br />C'est un ''petit'' robot.
Et on obtient :
BB-8 est un personnage de Star Wars.
C’est un petit robot.
Mettre le texte en gras et en italique
Il faut mettre 5 apostrophes à gauche et à droite du mot.
'''BB-8''' est un personnage de '''''Star Wars'''''.<br />C'est un ''petit'' robot.
Voici le résultat :
BB-8 est un personnage de Star Wars.
C’est un petit robot.
Récapitulons
''BB-8'' donne BB-8.
'''BB-8''' donne BB-8.
'''''BB-8''''' donne BB-8.
Mettre un titre
On met le signe = de part et d’autre du titre :
= Titre principal =
== Titre 1 ==
=== Titre 2 ===
==== Titre 3 ====
Notez bien que vous n’avez pas besoin de mettre le titre principal. Il est automatiquement généré quand vous créez l’article. Quant aux titres, il faut en comprendre la logique. Les chiffres n’indiquent pas le numéro du titre (le premier, le deuxième, le troisième…) mais leur degré de hiérarchie dans le texte.
Le titre de niveau 1 (== Titre 1 ==) constitue l’une ou plusieurs de vos grandes parties. Il peut donc être utilisé plusieurs fois.
Ainsi, si vous avez un article en trois parties, vous aurez trois titres de niveau 1 :
== Titre 1 ==
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== Titre 1 ==
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== Titre 1 ==
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Si vous avez une sous-partie dans la première partie, alors vous utiliserez pour cela un titre de niveau 2 :
== Titre 1 ==
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Morbi sed cursus ex. Aenean sit amet sem vel nisi iaculis interdum a in risus.
== Titre 2 ==
Morbi vel gravida eros. Aenean in dignissim ante. In hac habitasse platea dictumst. In viverra purus a enim egestas sollicitudin. Nunc feugiat, velit sed sollicitudin congue, ante elit ultrices justo, nec imperdiet arcu ante sed nibh.
== Titre 2 ==
Morbi vel gravida eros. Aenean in dignissim ante. In hac habitasse platea dictumst. In viverra purus a enim egestas sollicitudin. Nunc feugiat, velit sed sollicitudin congue, ante elit ultrices justo, nec imperdiet arcu ante sed nibh.
En somme, le titre principal est le titre de l’article. Le titre 1 est l’une des parties de l’article. Si vous avez besoin d’une sous-partie, utilisez le titre 2. Et si vous voulez mettre une sous-partie dans la sous-partie, choisissez le titre 3 et ainsi de suite.
Le sommaire
En principe, il n’y a rien à faire. Il se construit automatiquement à partir de trois titres dans l’article.
Créer une note
Si vous voulez créer des notes de bas de page afin de mettre une référence, utilisez les balises \ et \.
Exemple :
BB-8 est un personnage de Star Wars<ref>http://www.iphon.fr/post/histoire-robot-bb-8-iphone-839745</ref>.<br />C'est un petit robot.
BB-8 est un personnage de Star Wars 1. C’est un petit robot.
En bas de page, vous retrouverez l’URL que vous avez mise en note.
Les liens
Vous serez amenés à créer trois sortes de liens :
vers un autre article
vers une image
vers un lien externe
Vers un autre article
Si vous voulez qu’un mot devienne un lien et mène à un autre article de l’encyclopédie Vikidia, placez simplement le mot entre crochets :
[[Nom de l'article]]
Si vous souhaitez faire le même lien, mais en affichant un texte différent que celui du nom de l’article, faites ainsi :
[[Nom de l'article | Titre du lien]]
Vers une image
Pour mettre une image, c’est le même principe, mais il faut faire ainsi : [[:Image:Nom de l'image]]
Remarquez que vous n’avez qu’à mettre le nom de l’image (sans oublier son extension telle que .jpg ou .png). Mais pour cela il faut le connaître. Et peut-être même devrez-vous importer l’image (après vous être assuré que vous en aviez les droits).
Pour cela, il faut envoyer votre image sur Wikimedia Commons. Nous y reviendrons plus loin.
Vous voudrez peut-être aussi indiquer l’emplacement ou la taille de l’image comme ceci :
[[Fichier:nom de l'image|vignette|droite|Légende de l'image]]
Vers un lien externe
[[http://adresse.com Titre du lien]]
Faire une liste
Vous pouvez avoir besoin de faire deux sortes de listes : – Les listes non-numérotées (*) – Les listes numérotées (#)
Les listes non-numérotées
Un astérisque permet de faire des listes à puces.
*Première ligne
*Deuxième ligne
*Troisième ligne
*Quatrième ligne
*Cinquième ligne
Vous pouvez d’ailleurs indenter la liste en ajoutant un deuxième ou troisième astérisque :
*Première ligne
* Deuxième ligne
* Troisième ligne
**Quatrième ligne
**Cinquième ligne
Les listes numérotées
Un dièse (puis deux, puis trois et ainsi de suite) permet de faire des listes numérotées.
# Première ligne
# Deuxième ligne
# Troisième ligne
Ce qui donne ceci :
Première ligne
Deuxième ligne
Troisième ligne
On a là aussi la possibilité d’indenter en rajoutant un dièse.
C’est tout, mais…
Voilà à peu près tout ce dont vous aurez besoin pour écrire un article pour Vikidia. Vous pouvez trouver d’autres explications sur le site de l’encyclopédie même. Si d’aventure, il vous prenait l’envie de faire des choses un peu plus complexes, jetez un œil sur cette page de Wikipédia.
Vous y trouverez tout un tas de renseignements. Par exemple, comment insérer un poème (c’est-à-dire avec les balises <poem> et donc sans avoir à insérer à chaque fois la balise <br />) :
<poem>
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
</poem>
Vous pourriez également avoir l’idée d’insérer des notes de musique avec la balise <score>.
Et entre autres joyeusetés, vous pourriez aussi avoir envie de créer un tableau, ce qui est un véritable casse-tête. Je prends l’exemple de Wikipédia qui propose sur cette page une aide complète pour ce qui relève de la syntaxe complexe et qui peut, une fois n’est pas coutume, aussi bien être traitée avec l’assistant visuel. Il vaut d’ailleurs mieux si ni l’anglais ni le HTML ne vous sont familiers.
En tout cas, sachez qu’un tableau ressemble à ça :
{| class="wikitable alternance center"
|+ Titre
|-
|
! scope="col" | Titre col. A
! scope="col" | Titre col. B
! scope="col" | Titre col. C
|-
! scope="row" | Titre ligne 1
| Donnée 1A
| Donnée 1B
| Donnée 1C
|-
! scope="row" | Titre ligne 2
| Donnée 2A
| Donnée 2B
| Donnée 2C
|-
! scope="row" | Titre ligne 3
| Donnée 3A
| Donnée 3B
| Donnée 3C
|}
Enfin, n’oubliez pas d’indiquer la catégorie à laquelle appartient le travail que vous avez réalisé avec vos élèves en précisant que c’est le fruit d’un travail scolaire. À cet effet, placez ceci qui affichera ce petit rectangle vert :
création collective (enseignant et élèves) d’un article pour mettre le pied à l’étrier (et présenter les différentes étapes du travail)
constitution des groupes et choix d’un sujet d’écriture
recherches d’informations
écriture de l’article sur un traitement de texte
inscription sur Vikidia pour mettre en ligne l’article
explication du wikicode
recherche d’illustrations
Comment j’ai procédé avec mes élèves
J’avais l’envie d’écrire depuis longtemps des articles pour Vikidia. Au moment où je l’ai proposé à mes élèves, nous étions en décembre et c’était la sortie de Star Wars 7. Et en évoquant ce projet, la discussion en est vite venue à la célèbre saga de Georges Lucas et nous avons décidé que ce serait le sujet de notre travail. On a commencé ensemble. C’étaient des sixièmes et quand je leur ai présenté le projet, certains ont eu un petit moment d’inquiétude. Cependant, ils ont mené le projet à terme avec succès.
On a donc tout d’abord créé un article ensemble. Nous avons choisi BB-8. On a lancé une recherche sur le moteur qu’ils connaissent, Google.
L’idée était de leur faire prendre conscience de la quantité incroyable de résultats que le moteur affiche. Ici, 25 700 000 ! ???? Le but est aussi de les amener à comprendre que face à une telle abondance, on ne va pas tout lire, mais on ne va pas se contenter de ne lire que les deux premiers liens de la première page. Et on va aussi faire un tri et éviter les liens publicitaires. On repère donc les adresses précédées d’une rectangle vert affichant Annonce. Et on jette un œil sur les URL afin d’éviter les sites de commerce. C’est déjà une première éducation à l’utilisation d’un moteur de recherche, du moins une première étape. Comme on l’a dit au début de cet article, un long travail les attend : consulter et noter les informations puis les restituer dans un texte structuré. Il s’agit donc de prélever uniquement l’information qui nous paraît pertinente dans tel site. Comme on veut gagner du temps, on prend des notes. Au pire, on copie et colle un extrait. On conserve la source de cette information en notant l’adresse du site où on l’a trouvée. Quand on estime avoir suffisamment de contenu, on rédige notre texte. Celui-ci est composé de différentes parties qui ont toute un titre. Ce travail est extrêmement important et n’est absolument pas naturel chez beaucoup d’élèves qui ont tendance à ordonner les informations dans un ordre qui correspond à l’ordre dans lequel elles ont été trouvées et non en fonction de thèmes. Par exemple, dans un article consacré aux personnages de Star Wars, il faut avoir différentes parties comme l’histoire du personnage (son enfance ou l’histoire de ses parents), sa description (physique ou psychologique), son rôle dans l’histoire, etc. Dans le cas de BB-8, on avait des parties concernant la conception du droïde, son exploitation commerciale. À la fin de ce travail, la correction de l’orthographe et de la ponctuation occupe un temps important.
⚠️ Tout ce travail a été réalisé avec un traitement de texte. À ce stade, on n’est pas encore allé sur Vikidia. Avant même d’y aller, il faut faire un travail de présentation de la syntaxe wiki.
Vikidia est l’encyclopédie des 8 à 13 ans. C’est le Wikipédia des collégiens.
Faire écrire des articles pour une encyclopédie libre et gratuite, faire que les élèves travaillent ensemble à un projet commun tel que celui-ci répond précisément à la définition que je me suis fixé de l’utilisation du numérique à l’école. Je me cite (pardon ????) :
[…] le numérique transforme l’école sans rien renier de ses exigences disciplinaires, sans abdiquer sa mission de transmission. Le numérique apporte une plus-value, une augmentation qui ravivent des pratiques séculaires tout en créant des compétences indispensables pour que l’élève prenne place dans le monde comme il va. Enfin, je crois fortement que dans toute pratique numérique et scolaire, il doit y avoir une dimension sociale qui fait que les élèves, les enseignants collaborent, travaillent ensemble et ne sont pas absorbés par leur écran dans une solitude technologique. C’est le lien entre intelligence artificielle, le monde des machines, l’algorithme et l’humain, l’intelligence collective, la sensibilité.
Pourquoi Vikidia ?
Vikidia est plus accessible aux collégiens. À tous les points de vue. Il y a moins d’articles (23 335 au moment où j’écris ces lignes) tandis qu’il y en a 1 795 545 sur Wikipédia, rien qu’en français naturellement. Trouver un sujet d’écriture sera donc plus facile.
De plus, l’interface est plus claire, plus dépouillée et donc plus facile à appréhender pour un collégien. Les articles sont plus courts, plus concis. Leur public est clairement celui du collège. Il n’est que de comparer l’article Révolution française sur Vikidia et sur Wikipédia. Montrez-les à vos élèves et demandez-leur quel article il préfère lire et pourquoi.
Et vous le constaterez en lisant cet article, les compétences que nous allons développer sont extrêmement nombreuses. Elles sont même intellectuellement exigeantes : savoir chercher des informations, les trier, les noter sans se livrer à un copier-coller, structurer son texte rédigé d’après ses notes, donner les sources, écrire sans erreur ni d’orthographe ni de ponctuation ni de typographie, utiliser le code wiki, insérer des images pour lesquelles on a une autorisation (et donc découvrir les Creative Commons), travailler sur un sujet interdisciplinaire, travailler avec d’autres élèves, travailler avec d’autres utilisateurs de Vikidia.
Pour commencer, reprenons que c’est un travail interdisciplinaire. Consultons ces quelques pages.
Par ces quelques exemples, on voit que l’on peut traiter tout le programme du collège : mathématiques avec l’explication de théorèmes, géographie, physique, technologie, histoire ou français et même art plastique avec l’illustration du chevalier réalisée par un élève. N’oublions pas la dimension linguistique de l’encyclopédie et proposons l’écriture d’articles en anglais, en allemand ou en espagnol (langues pour lesquelles il y a très peu d’articles). Dès lors, on pourrait concevoir un EPI dans lequel différentes matières concourraient à la réalisation d’un article complet.
On pourrait aussi imaginer que des lycéens (pour lesquels Wikipédia serait plus adapté) écrivent quand même des articles sur Vikidia à destination des plus jeunes. En d’autres termes, les lycéens pourraient mobiliser leurs connaissances (voire raviver les notions qu’ils ont apprises au collège) et s’ingénier à les transmettre avec rigueur et simplicité à un jeune public.
Domaine 1 qui recense les articles ayant trait aux différentes matières scientifiques (Mathématiques, Biologie, Géologie, Astronomie, Physique, Chimie…)
Domaine 2 qui recense les articles ayant attrait aux Sciences humaines (Histoire, Géographie, Philosophie)
Domaine 3 concernant la vie sociale (religion, loisirs, vie en société…), les Arts et la Littérature.
Peut-être aussi serez-vous intéressé par la catégorie Articles à illustrer qui fait la liste des articles dépourvus d’illustration. Cette fois encore, toutes les matières sont potentiellement concernées (figure géométrique à réaliser, photo prise en SVT ou Chimie, etc.). Vous pouvez également alimenter l’image du jour, ce qui est très simple à faire (comme l’indique cette page d’aide). Une belle image, une légende, une date, et hop ! Ce sera publié en page d’accueil.
Mais si vous souhaitez vous lancer, vous pouvez auparavant lire ces quelques pages :
Vous pouvez faire l’économie de la lecture du premier article, encore qu’il vous rappelle quelques petites choses essentielles comme la différence entre un lien bleu et un lien rouge (désignant un article qui n’a pas encore été créé). Cette page évoque aussi les spécificités de l’écriture encyclopédique et signale un ouvrage dont la lecture semble intéressante, L’Aventure documentaire, une alternative aux manuels scolaires.
Le second (Qu’est-ce qu’un bon article ?) peut être une aide précieuse pour les élèves afin de leur rappeler à quel exercice de style ils se livrent. Mais surtout ne négligez pas la consultation de l’article consacré à la typographie. Il est précieux et constituera un excellent rappel concernant l’accentuation des majuscules, les différences entre les guillemets ( » « vs « »), les différentes apostrophes, les règles de ponctuation et d’usage des espaces, d’abréviations, etc.
Si pour une raison ou pour une autre, vous souhaitez télécharger une vidéo sur l’un de ces sites de partage afin de l’avoir sur votre disque dur pour, par exemple, ne pas être dépendant d’une connexion internet ou encore ne conserver que tel ou tel passage ou encore vous débarrasser des publicités, il y a différentes possibilités.
Installer un plugin
Sur un ordinateur, vous aurez besoin d’un plugin. Ce qu’on appelle ainsi est un petit programme qui s’ajoute à un autre pour lui apporter d’autres fonctionnalités. On utilise aussi parfois le mot add-on. En bon français, on dirait un greffon ou une extension.
Pour donner un exemple très concret, quand vous utilisez un navigateur internet (comme Edge, Safari, Chrome, Opera ou Firefox…), vous pouvez être amené à télécharger un plugin qui ajoutera à votre navigateur des fonctionnalités qu’il n’a pas.
L’un des plugins les plus téléchargés est peut-être celui d’Adobe qui vous permettra de lire des animations en Flash. Les bloqueurs de publicités ont aussi la cote. Ce sont également des plugins que vous installerez sur votre navigateur pour bloquer les publicités indésirables.
Si vous avez envie de découvrir quels plugins peuvent être installés, vous pouvez aller jeter un œil sur ces pages consacrées aux plugins :
Le plus souvent, télécharger le plugin puis cliquer dessus suffit à l’installer.
Pour télécharger une vidéo
Plugins
Compte tenu de la popularité du navigateur de Google, je prendrai Chrome comme exemple.
Si vous voulez télécharger une vidéo, installez l’une ou l’autre de ces extensions. Il peut être utile d’en avoir plusieurs, car certaines marchent avec telle vidéo quand d’autres échouent. Attention cependant à ne pas installer 40 plugins différents ou vous allez transformer votre navigateur en mammouth adipeux incapable de se déplacer.
Autre solution. Allez sur le site Télécharger vidéos youtube qui supporte un bon paquet de sites (et pas seulement YouTube, mais Arte ou l’INA) sur lesquels vous pourriez avoir envie de télécharger quelque chose. Il en existe plein d’autres que je n’ai pas essayés :
Et il doit bien en exister d’autres ! L’avantage est que vous n’avez rien à installer ni extension ni programme (car naturellement il existe moult applications pour ce faire comme celle-ci sur PC ou celle-ci sur Mac.
Sur iOS
Pour ma part, j’ai recours à une autre solution. Affectionnant mon iPad, j’utilise Amerigo dans sa version payante. C’est un simple navigateur et afficher une vidéo fait surgir un petit pop-up vous proposant de télécharger la vidéo. Pourquoi la version payante ? Parce qu’elle vous permet ensuite d’enregistrer la vidéo dans votre pellicule et d’en disposer comme bon vous semble (et par exemple l’intégrer dans une page web, un ePub, etc.).
Quant à Android, je n’ai pas essayé. Vous en connaissez ?