J’écris cet article avec mon MacBook Pro. Pardon mon MacBook. Il n’avait pas encore le droit à l’adjectif dont Apple allait affubler ces toutes nouvelles machines en aluminium apparues fin 2008 et répondant au doux nom d’Unibody.
2008.
Ma machine a été achetée en novembre 2008 et fonctionne à merveille. Littéralement. Tout, absolument tout fonctionne. Pas le moindre petit problème : pas de carte mère à changer, écran intact, disque dur intact, charnière de l’écran glissant fermement comme au premier jour, touches du clavier répondant toujours avec la vélocité requise, etc., etc.
J’ai juste changé la batterie, et remplacé le disque dur par un SSD. Cependant, le disque dur est venu se loger dans l’emplacement dévolu au lecteur optique et est donc toujours en service.
En informatique, une année en compte sept
À l’époque…
C’est loin 2008. En informatique, les années comptent autant que dans la vie d’un chien…
À l’époque, disais-je avant d’être interrompu par moi-même, la bête tournait sous Leopard. Elle en a connu des systèmes ! Il y eut Snow Leopard, puis Lion et Moutain Lion et, très prochainement, cette vénérable machine au clavier même pas chenu va supporter Mavericks.
5 différents systèmes d’exploitation ! N’est-ce pas là forcer l’admiration ?
Le désir obsolescent
Je n’ai donc absolument aucune raison de vouloir changer de machine.
Si, bien sûr, à chaque fois que je vais dans un Apple Store, je découvre de superbes machines rutilantes possédant les derniers raffinements. Mais, outre qu’ils ne me sont pas absolument indispensables, je n’en ai pas les moyens (à ce propos, j’ai une maison à vendre, si vous recherchez ce genre de choses entre Troyes et Bar-sur-Aube…).
La conclusion s’impose d’elle-même. Ce n’est pas vraiment ma machine qui est obsolète (du moins pas encore), c’est le désir que j’ai eu pour cette machine en 2008 qui est obsolète. Il y a dans le besoin de changer d’objet une sorte d’infidélité commerciale qui pousse l’utilisateur à toujours aller voir ailleurs, abandonnant sans vergogne ce qui vient d’être acquis.
Il est vrai que les commerçants entretiennent savamment ce désir effréné d’acquérir la dernière nouveauté à tout prix, mais ce n’est pas absolument une nécessité. Faites comme Ulysse, écoutez mais attachez-vous au poteau ou bouchez-vous les oreilles.
Mac mini, machine fidèle
Vous pouvez garder votre bien des années et des années durant. Dans le cas précis qui me concerne (vous avez certainement des contre-exemples qui viendront battre en brèche le point de vue défendu dans ce billet), l’obsolescence programmée n’existe pas. Ou alors c’est une programmation sur plusieurs années. En somme, avant que la machine soit inutilisable, le consommateur est allé convoler vers d’autres acquisitions.
Évidemment, il est possible que votre machine ne supporte plus la toute dernière mise à jour, le tout dernier système, telle application, mais cela ne l’empêche pas de fonctionner. C’est le cas de mon iPod touch acquis en 2008, mais aussi de mon vénérable Mac mini datant de 2006.
Que tous ceux qui ont un iMac G4 ou un PowerBook lèvent la main.
Ajout du 20 septembre 2013 :
J’ai mis à jour mon iPhone 4, le dernier de la gamme à pouvoir accueillir iOS 7.
Je l’ai fait essentiellement par curiosité, me disant que de, toute façon, j’allais acquérir un 5S. Et si d’aventure mon iPhone connaissait le sort du 3G devenu quasi inutilisable suite à la mise à jour vers iOS 4 (je ne suis plus très sûr du chiffre), eh bien, pour la raison susdite, ce ne serait pas grave !
Je n’attendais pourtant pas des merveilles. À système gourmand et ses moult effets eye-candy, vieil appareil moins performant, me disais-je.
Que nenni !
Mon iPhone 4 est désormais plus véloce ! C’est simple, il marche mieux, et c’est plus joli.
Voilà donc l’obsolescence déprogrammée.
Acheter un iPhone 5S ? Oui, mais rien ne presse.
Ajout du 25 octobre 2013 :
J’ai installé Mavericks sur mon Mac, le nouvel OS d’Apple. Comme je le disais plus haut, ma machine aura connu cinq systèmes d’application.
On a coutume de penser que le passage à un nouveau système ralentit la machine. Or il n’en est rien, cela fonctionne mieux. J’y ai même gagné pratiquement une heure d’autonomie. \o/