C’est l’histoire d’un achat impulsif
C’est au détour de courses dans mon supermarché que j’ai succombé à l’achat d’une chromecast (de première génération) pour moins de 30 euros. C’était il y a presque deux ans. Achat de curiosité, histoire de découvrir ce qu’il était possible de faire avec ce petit objet. Notamment dans ma salle de classe d’alors.
Malheureusement, l’objet va vite se retrouver dans sa boîte. Non pas à cause de dysfonctionnements. Mais à cause de l’Apple TV qui présidait à la vidéoprojection du contenu pédagogique.
Chromecast, take 2
Parfois la première rencontre n’est pas concluante. Il faut un deuxième rendez-vous.
C’est dans le cadre d’un contexte technologique de plus en plus hétérogène que la chromecast s’est finalement imposée. Car s’il existe des solutions multi-OS pour AirPlay, il se trouve que les meilleures sont payantes, en particulier pour faire de la recopie d’écran (je pense à AirParrot). Or, pour utiliser la chromecast, c’est beaucoup plus simple mais aussi gratuit. Avec Android, la clef est prise en charge nativement. Pour iOS ou pour Windows, les applications Google, notamment Chrome, reconnaissent la chromecast sans configuration, à l’exception des réglages initiaux à réaliser avec l’application dédiée (disponible sur tous les OS).
Les seuls appareils qui ont pu me poser davantage de problème étaient les kindle fire (modèle 2012) dont ma salle de classe était équipée. Après avoir installée les Google Play Services, ceci n’était plus qu’une histoire ancienne. Cette approche est d’ailleurs toujours valable pour la dernière Fire d’Amazon.
Une chromecast pour l’éducation, pour quoi faire ?
L’objet essentiel du chromecast est de pouvoir diffuser du contenu multimédia d’un appareil vers un grand écran. Que cela soit une tablette, un ordinateur, un smartphone ou un chromebook.
Bien entendu, comme tout appareil, ce n’est pas cette petite clef HDMI qui va changer, comme par magie, la qualité pédagogique d’un cours. Exemple simple, la chromecast pourrait juste être utilisée par l’enseignant pour diffuser son cours. Rien de très enthousiasmant, n’est-ce pas ?
A l’inverse, la clef peut être utilisée par les élèves et leur enseignant, ou par un formateur et ses stagiaires. Cette clef peut être un facilitateur ; une invitation. Une invitation à une plus grande participation de l’élève. En effet, chacun peut montrer là où il est bloqué (en utilisant la recopie vidéo ou en projetant un document annoté). Comme il est aussi facile, et valorisant, de montrer ses productions : enregistrements audio, montages vidéos, livres numériques…
Dans un esprit collaboratif, la chromecast pourra aussi servir à afficher en permanence l’avancée d’un Google Doc: chaque participant pouvant avoir une vision globale de l’avancée du travail.
Quels avantages par rapport à l’Apple TV ?
Bien entendu, le coût. Si une Apple TV est achetée juste pour faire de la recopie vidéo, c’est bien dommage! Bien entendu, la chromecast ne permettra pas sur iOS de réaliser une recopie vidéo aussi intégrale qu’AirPlay. Mais on peut considérer ce désavantage comme une force.
Qu’est-ce à dire ?
Avec la chromecast, en dehors d’Android, c’est Chrome qui sera le plus souvent la passerelle vers le grand écran. Ce qui veut dire que tout n’est pas montré : ainsi l’enseignant peut projeter un onglet (qui peut contenir une page web, une vidéo, un document pdf, une image ou un Google Doc…) tout en préparant la partie suivante de son cours, en back-office.
Bilan
Comment donc définir ce petit OVNI numérique ? La chromecast peut tout simplement être une porte numérique que chacun peut ouvrir. Quasi universelle d’un point de vue système d’exploitation, cette petite clef est abordable, particulièrement mobile, et peut s’inviter derrière tout écran ou vidéoprojecteur (Dans le cas d’un vidéoprojecteur seulement équipé d’une entrée VGA, il faudra un adaptateur HDMI vers VGA).
Invisible derrière l’écran, la clef peut être une clef pour des sessions de travail & de formation davantage horizontales (puisque chacun peut être maître, à tour de rôle, du grand écran). Tout en permettant de plus facilement exprimer, et montrer, ses difficultés et ses réussites.