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Littérature

Le jeu des figures (épisode 4)

Depuis le début de ce jeu, nous avons rencontré, pêle-mêle, la comparaison, la métaphore, l’hyperbole, la métonymie et l’antonomase.
Aujourd’hui, la ou les figures du jour sont à dénicher, derechef, dans une citation de Jules Verne toujours extraite de Vingt mille lieues sous les mers que j’ai lu récemment :

Je regardais, je regardais à en user ma rétine, à en devenir aveugle […].

Que trouvez-vous ?

18 réponses sur « Le jeu des figures (épisode 4) »

Bon bah anaphore pour regarder et c’est un peu exagéré de devenir aveugle comme ça. Alors hyperbole encore!

@Lyclic

Anaphore ? Non, c’est plus simple que ça . Hyperbole ? Pas exactement. Disons que c’est une forme d’hyperbole.

@Jido

Une répétition, oui (« Je regardais, je regardais ») ! Quant à l’exagération (ou hyperbole), oui, mais dans ce cas précis, elle porte une autre nom. C’est une hyperbole impossible à force d’exagération. C’est donc un… ?

@Lyclic

Je ne sais pas. J’aurais tendance à penser qu’il faut prendre la chose à la lettre (ne serait-ce que pour l’adynaton). Il s’use la rétine en voyant. Donc pas de trope ?

‘ Il s’use la rétine en voyant ‘ … en même temps, s’il était aveugle, la question ne se poserait pas. Donc il s’agit d’une évidence. Ah ? l’évidence n’est pas stylée ? Alors Lyclic pourrait avoir raison : redondance !
Sinon, chez Yann, quand est-ce qu’on dîne ?

Non, rien de tout ça (enfin, il me semble). L’épanalepse est le nom savant de la répétition. Ça, c’est donc juste. Quant à la redondance ou le parallélisme… Mais je peux me tromper. Je vous donne la réponse quand la petite dernière est couchée, et quand j’ai mangé.

Il y avait donc une répétition dont le nom savant est épanalepse (« Je regardais, je regardais »). Voilà d’ailleurs une figure qui se décline et qui me procure de nombreux exemples à venir (que l’on pense à l’anaphore).

On pouvait, ensuite, trouver une asyndète, car, à l’inverse, de la polysyndète, il n’y a pas un seul mot de liaison.

On remarquait également cette variante de l’hyperbole (devenue impossible à force d’exagération) qu’est l’adynaton (s’user la rétine, devenir aveugle à trop regarder).

Enfin, le narrateur parle d’user sa rétine. Il se reprend, nuance ou même corrige son propos en précisant qu’il pourrait en devenir aveugle. On a donc une épanorthose.

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