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Itinéraire d’un lecteur gâté : De la liseuse à l’iPad

Deuxième épisode

Épisode 2 Podcast

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Et enfin vint la liseuse

La liseuse est entrée dans ma vie, si ma mémoire ne me joue pas des tours, en 2014.

Rien ne nous destinait à nous aimer. Tout nous opposait ou presque. Je ne lisais que des livres sur papier et je trouvais les liseuses moches. J’aimais les rayonnages des bibliothèques et la dématérialisation des livres me semblaient une bizarrerie que je n’essayais pas même d’interroger.

Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé. Peut-être, comme on se prend d’affection pour un affreux bâtard au poil roussi, on peut s’emmouracher d’un truc laid fait de plastique bon marché dont l’écran n’affiche qu’un maigre dégradé de noir et blanc.

Pourtant c’est probablement cela qui a fait que cet appareil est devenu si important dans ma vie de lecteur : une interface dont la pauvreté ne résultait pas de médiocres choix ou performances technologiques, mais dont la simplicité était voulue. Il s’agissait de faire oublier l’interface de façon à ce que l’expérience utilisateur – celle de la lecture – soit la meilleure possible, celle d’une concentration sur le contenu et rien d’autres, une expérience similaire à celle que l’on peut éprouver à la lecture d’un texte sur papier, mais sur un écran. Nous y reviendrons.

Kindle sur Instagram

Mais il s’est passé autre chose.

It fades, fades and fades

Vous avez peut-être lu Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. À un moment, Barthes parle du « fading » qu’il définit ainsi.

“FADING. Épreuve douloureuse selon laquelle l’être aimé semble se retirer de tout contact, sans même que cette indifférence énigmatique soit dirigée contre le sujet amoureux ou prononcée au profit de qui que ce soit d’autre, monde ou rival.

Cet anglicisme vient d’une publicité, « une firme américaine vantait le bleu délavé de ses jeans : it fades, fades and fades. L’être aimé, ainsi, n’en finit pas de s’évanouir, de s’affadir ».

Assez curieusement, c’est un sentiment similaire qui s’est emparé de moi vis-à-vis du livre objet, matériel, physique. Je pense que les multiples déménagements ont fini par me faire prendre en horreur cette quantité démesurée de livres que j’avais amassés avec les années. Il fallait les mettre en carton. Pas trop lourds, les cartons s’il vous plait, sinon c’est intransportable. Et lors de l’emménagement, des heures en perspective de travail : remonter les étagères, placer les livres, les trier, etc.

Et ensuite, s’est passé cette autre chose étonnante. Ces livres auxquels je tenais fermement, toutes ces éditions originales que j’avais achetées souvent fort cher, eh bien ces livres faisaient littéralement l’objet d’un abandon. Ils trônaient sur l’étagère, mais c’est tout ce qu’ils faisaient. La raison en était simple. On ne trimballe pas dans son sac une édition originale. On ne l’annote pas. Parfois, on la manipule avec hésitation car elle est ancienne, fragile. En somme, on ne les lit pas ou peu. Je leur préférais alors leur équivalent de poche, qui étaient mes vrais compagnons de lecture et que je ne craignais pas d’abîmer.

De ce constat découlent deux choses. La première est que notre rapport à la culture est souvent celui d’un collectionneur qui s’accompagne d’un désir d’appropriation de la connaissance sous forme d’objets occupant un territoire bien délimité. C’est aussi une forme d’apparat que l’on exhibe fièrement : voyez ma belle bibliothèque donnant une visibilité tangible de l’étendue de mes connaissances. La seconde est que le ver était dans le fruit. En passant du beau livre à son équivalent de poche (qui a tant fait pour la démocratisation de la lecture mais dont la qualité peut laisser à désirer), je préparais sans le savoir l’étape suivante. Je me dirigeais lentement vers une autre métamorphose, celui de la dématérialisation. Et de repenser au fading de Roland Barthes :

Dans le texte, le fading des voix est une bonne chose ; les voix du récit vont, viennent, s’effacent, se chevauchent ; on ne sait qui parle ; cela parle, c’est tout : plus d’image, rien que du langage.

Cela parle, c’est tout.

On pouvait essayer autre chose, l’essentiel étant que cela parle. Ce serait la liseuse.

Le confort du papier et la plus-value du numérique

Je ne me souviens pas si l’encre électronique était un argument fort pour moi à l’époque. Je crois me souvenir que, à l’époque, la lecture sur iPad se limitait à la lecture d’articles sur le web ou des réseaux sociaux, mais pour la lecture longue, l’iPad ne me paraissait absolument pas adapté du fait de sa vitre et de ses nombreux reflets. De plus, une telle tablette devenait inutilisable au soleil, l’écran n’étant pas assez lumineux en plein jour et l’étant trop la nuit. L’encre électronique offrait une alternative séduisante : le confort du papier avec les possibilités du numérique.

Ces possibilités, je les ai décrites dans un article écrit en février 2016 et intitulé Qu’est-ce que lire au XXIe siècle ?. Je ne vais pas vous les détailler à nouveau. Je pense qu’elles sont désormais bien connues, mais rappelons les principaux avantages de la liseuse.

  1. La liseuse est un appareil léger. Par contraste, l’édition Folio du Comte de Monte Cristo est aujourd’hui composée d’un seul volume, ce qui doit représenter (à vue de nez) un pavé d’une bonne dizaine de centimètres d’épaisseur au bas mot. Et c’est un seul ouvrage ! Partez en voyage avec d’autres ouvrages de Dumas et il vous faudra faire l’acquisition d’une valise supplémentaire.
  2. On trouve les livres facilement. Certains aiment se déplacer chez leur libraire favori. C’est un luxe que je n’ai pas toujours eu. Si vous habitez dans un lieu isolé comme une île, vous savez de quoi je parle. Télécharger un livre et l’obtenir instantanément devient alors une commodité dont on se passe mal une fois qu’on l’a goûtée.
  3. Le crayon devient inutile. Avec une liseuse, on souligne avec son doigt. Cela peut paraître complètement anodin, mais il me plait de voir mon index gagner quelques capacités supplémentaires. La possibilité de souligner est liée à d’autres fonctions que je développerai par la suite.
  4. Le dictionnaire intégré et la traduction m’ont permis d’affronter des ouvrages en langue anglaise que je n’aurais ou pas même ouverts ou lus avec beaucoup plus de difficultés. On se rit parfois des enfants qui, habitués aux écrans tactiles et à la manipulation au doigt de l’interface, reproduisent ces modes d’interaction avec des machines qui ne requièrent pas ces usages, mais je peux vous assurer que je fais pareil quand j’ai entre les mains un ouvrage papier. Je voudrais cliquer sur le mot pour obtenir des informations supplémentaires. Je confesse avoir envie de zoomer également quand d’aventure les caractères sont trop petits.
  5. Synchroniser ses appareils vous permet de lire partout tout le temps. Commencez votre lecture sur la liseuse et poursuivez sur votre téléphone si c’est tout ce que vous avez sous la main. Infiniment pratique dans les transports en commun.
  6. Lire dans le noir. C’est un argument amusant parce qu’il renverse ou neutralise celui des fervents partisans du papier qui vous expliquent doctement qu’il faut charger sa liseuse alors que pour le livre dit « normal » cela ne serait pas nécessaire. D’une part, la batterie d’une liseuse tient des semaines et d’autre part, pour lire la nuit, vous avez besoin d’électricité ! On ne se rend jamais bien compte à quel point nos activités reposent sur la technologie.
  7. Trouver un mot ou une phrase en quelques secondes est probablement, pour moi, l’argument ultime. Je me souviens quand je préparais des cours et que je cherchais un exemple, une phrase, une figure de style et que je passais des heures à chercher le bon ouvrage, la bonne page. Parfois, ma recherche n’était couronnée d’aucun succès, et j’avais cherché en vain. Avec une liseuse, on a l’équivalent du ctrl + f sur une page web. On tape les mots que l’on cherche et ceux-ci apparaissent instantanément.

Les liseuses sont donc, pour toutes ces raisons, des appareils précieux. Et nous n’avons pas même mentionné toutes les fonctionnalités d’accessibilité. Pourtant, je ne regarde plus ma Kindle avec les yeux de Chimène, et je lui préfère à présent mon iPad mini. Que s’est-il passé ? Pourquoi abandonner une machine réunissant tant de qualités ? Je vous l’explique.

En route pour la pomme

Il y a désormais un peu plus d’un an, j’ai acheté la nouvelle Kindle d’Amazon, la Kindle Scribe. C’était un achat prometteur. J’avais déjà eu plusieurs Kindle. J’avais une Oasis. J’étais plutôt comblé.

Mais le grand format de la nouvelle liseuse annonçait des heures heureuses de lecture de PDF et peut-être de BD également. Le stylet qui l’accompagnait me laissait envisager des prises de notes nombreuses, inscrivant mes réflexions sur le vif, avec célérité et efficacité. On pourrait toujours exporter, utiliser un OCR, etc.

kindle sur la plage

Las ! Les possibilités d’export sont quasi nulles. L’application de prise de notes est d’une pauvreté affligeante, le copier coller – comme au temps de l’iPhone premier du nom – n’existe pas et les mises à jour qui vous procurent tout de même quelque maigre espoir sont aussi rares que les cheveux sur le crâne d’un vieillard touchant à sa centième année.

Je regrettais mon achat et maudissais le choix qui m’avait fait repousser la reMarkable quand je comprenais que je ne serais pas plus heureux avec une telle tablette. Là aussi, les possibilités d’export sont minces. Faites votre choix : Google Drive, OneDrive ou Dropbox. C’est pourtant essentiel et ce d’autant plus que la reMarkable est vendue avec 8 maigres petits gigaoctets. Certes, les livres au format ePub ne pèsent généralement pas lourd, mais les PDF peuvent l’être 1.

Je lorgnais alors du côté de la BOOX Tab Ultra C qui offre deux arguments de poids : l’encre électronique est en couleur et, comme c’est une version d’Android (bien ancienne malheureusement), on peut installer des applications, ce qui me permettait d’envisager des applications de prises de notes plus riches que celles d’Amazon (pas dur) et même de télécharger d’autres applications de lecture qui viendraient enrichir l’expérience. Las (encore) ! La tablette s’avérait être un véritable veau. Sa lenteur était désespérante. C’en était trop. Ma décision était prise et je me dirigeai d’un pas alerte vers l’Apple Store le plus proche, acquérir un iPad mini.

Je vous explique, dans le prochain épisode, pourquoi le bonheur (onéreux) était à portée de pomme.

Notes

1 : Je sais bien que ce n’est pas le cas de la majorité des PDF, mais je viens de télécharger sur Gallica Le Larousse du XXe siècle. 717,12 Mo le volume !

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Itinéraire d’un lecteur gâté : Du papier à la machine à lire

Introduction

Épisode 1 Podcast

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Chronique en 10 épisodes

Ami lecteur, toi qui commences la lecture de ces quelques mots, tu t’apprêtes à lire une série d’articles tous consacrés à la lecture numérique et ce que tu lis en est l’introduction. Apprends donc dans quoi tu t’embarques : dix longs articles narrant l’expérience d’un lecteur ayant éhontément abandonné le papier pour lire sur une tablette. Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour.

Kindle Oasis

Quelques considérations avant de commencer

Cette série d’articles n’a pas pour ambition de te convaincre. Il ne s’agit pas de t’inviter à délaisser les livres papier. Si tu aimes les objets encombrants jaunissant avec le temps, prenant la poussière, sentant l’acarien, perdant leurs pages, portant le témoignage d’un doigt effaçant sans vergogne l’encre bon marché, alors je n’ai évidemment pas mon mot à dire. Tu fais ce que tu veux. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, disait l’autre.

En réalité, cette série d’articles dont tu commences aujourd’hui la lecture n’a pas d’autre ambition que de proposer le témoignage d’un lecteur heureux ayant le sentiment d’être devenu un meilleur lecteur du fait de son adoption du numérique. Mais, encore une fois, peut-être es-tu parfaitement heureux avec les livres tels que tu les utilises, et je ne vois pas du tout pourquoi je m’efforcerais de te les faire abandonner. En revanche, si tu aimes le plastique bon marché, les nuances de gris, les objets condamnés à une obsolescence non programmée mais inéluctable et préfères les GAFAM aux libraires, tu te laisseras peut-être convaincre à adopter une liseuse ou faire de ta tablette ce que j’ai appelé La machine à lire.

L'iPad, la machine à lire

Et si tu n’as pas été rebuté par les quelques provocations ci-dessus, tu seras peut-être intéressé à l’idée de découvrir les raisons qui m’ont amené à totalement abandonner les livres dans leur version papier pour adopter pleinement des appareils du type liseuse ou tablette.

Mais encore ?

Si je ne veux pas te convaincre et que j’entends te laisser en paix avec tes habitudes, quels objectifs se donnent ces articles ? Pourquoi se donner la peine de produire une dizaine d’articles sur des pratiques forcément personnelles et donc subjectives ? Ne s’agit-il que de te raconter comment je lis ? Est-ce là un simple témoignage ?

À dire vrai, j’entreprends aussi de faire un sort à quelques idées reçues. Il n’est pas rare de lire des articles ayant toutes les apparences du plus grand sérieux et se faisant l’écho de LA recherche et qui entonnent des couplets bien connus : le papier, c’est mieux. Les écrans, c’est mal. On peut le lire aujourd’hui 1. On le lisait déjà il y a dix ans 2, et on paraît ressasser la chose à l’envi, redécouvrant encore et encore les mêmes refrains. Après tout, des figures d’autorité comme Umberto Eco n’ont-elles pas expliqué que le livre était comme la roue ou la cuillère ? Ce sont, ce seraient, des objets dont la forme est parfaite et de ce fait indépassable 3. Fin du débat !

Je suis justement souvent abasourdi par la pauvreté de certains arguments quand on discute d’un tel sujet. En général, un amateur du papier croit pouvoir plier ledit débat en affirmant sa préférence pour l’objet physique et son besoin de toucher ou tourner les pages. En fait, pourquoi pas ? Mais, en général, une personne recourant à cet argument semble se prévaloir d’une tradition pluricentenaire qui lui vaudrait la supériorité du collectionneur féru de beaux ouvrages, laissant le partisan du numérique dans le camp peu enviable des pervers férus du plastique produit par des entreprises assoiffées de DRM, une sorte d’irresponsable qu’on peut réduire à quia en lui faisant comprendre que le beau et le bon sont d’un côté et pas de l’autre.

Pire encore, personne n’est assez patient pour écouter les arguments de celui qui s’aventurerait à décrire les contours d’un écosystème invisible qui est le propre de la lecture numérique, laquelle est protéiforme, omniprésente et riche de possibilités innombrables et inédites que son jumeau de papier n’est pas en mesure d’offrir. Mais n’anticipons pas. Nous y viendrons.

Évolution des pratiques de lecture

Avant de t’exposer tout cela, essayons de nous représenter la chose suivante. Ce que nous appelons « lecture » est une pratique qui n’est pas immuable. Certes, pour beaucoup, elle semble être parvenue à une forme que l’on n’éprouve pas le besoin de changer. Tant et si bien qu’elle ressemble à la représentation qu’en donne le peintre Fragonard. Pourtant, la forme que nous attribuons au livre, le symbole que représente le livre n’est rien moins que figé. Du volumen (le livre enroulé) au codex (le livre à feuilleter), il y a là une belle histoire que la BNF s’est empressée de raconter.

La liseuse de Fragonard

Au reste, au XIIe siècle, la plupart des gens ne savent pas lire. La lecture est de fait essentiellement orale. Au Moyen Âge, un roman est alors un ouvrage en vers écrit en langue romane (d’où son nom). Il est lu à voix haute généralement durant un banquet où on écoute l’histoire. Près de dix siècles plus tard (c’est-à-dire maintenant), on retrouve un peu de cette dimension orale à travers les audiobooks.

Aujourd’hui, la lecture est une activité qu’il est difficile de définir. On ne lit pas que des livres. On vient de le dire, on les écoute également. C’est surprenant mais ce qui était auparavant purement audio peut à présent être lu. Apple Podcast permet maintenant de lire la transcription de chaque épisode, un peu comme on affiche les paroles d’un morceau de musique. De plus, la lecture ne se résume pas à celle des livres. On lit aussi des articles sur le web, des flux RSS (enfin je l’espère), des PDF, des newsletters, des tweets (que je m’obstinerai à appeler ainsi). Souvent ce qui sépare l’un de l’autre est assez flou. On peut en effet légitimement se demander ce qui sépare un thread sur Twitter d’un article de blog.

Apple Podcast

Il est donc bien hasardeux de prétendre que la lecture ne se fait que par les livres. De fait, il nous faut trouver les supports idoines, au risque d’avoir une lecture fragmentée, disparate, dispersée, mais de cela aussi, je te parlerai longuement dans les lignes qui vont suivre.

Du papier à la liseuse, de la liseuse à l’iPad

Pourtant mes propres pratiques ont évolué assez récemment.

En fait, la chose n’allait pas de soi. À dire vrai, la lecture sur papier a longtemps été pour moi le dernier bastion, le dernier résistant dans la bataille que se livraient, dans mon petit cœur de geek, le numérique et le papier. Comme vous le voyez dans mon tout premier post Instagram ci-dessous, la lecture a longtemps été pour moi synonyme de papier et puis un jour j’ai découvert un objet que je tenais à distance, qui faisait de ma part l’objet d’un injuste mépris quand je comparais son plastique médiocre à l’objet rutilant que constituait l’iPad. Pourtant, dès le début (nous sommes en 2010), l’iPad ne me paraissait pas approprié à la lecture. Et c’est précisément cet iPad qui est aujourd’hui ce que j’appelle, non sans une pointe d’émotion, ma machine à lire.

Mon premier post Instagram

Alors que s’est-il passé ? Comment suis-je passé du livre de poche à la liseuse puis à l’iPad ? Quels sont les avantages d’une lecture totalement numérisée ? Y a-t-il des inconvénients et si oui, est-il possible de les surmonter ? C’est ce que je te propose de t’expliquer dans une série d’articles dont le premier fera le récit palpitant qu’est l’irruption de la Kindle dans ma vie.

Pour que tu saches ce qui vient ensuite, voici une brève description des articles qui s’en suivront.

Après cette passionnante introduction (1re partie), après donc avoir discuté des intérêts de la liseuse mais aussi de ses manques (2e partie), je te parlerai ensuite de confort et de capacité de concentration, histoire de battre en brèche quelques idées reçues (3e partie). Ce n’est qu’ensuite que nous ferons le détail des applications qui se trouvent sur ma tablette (4e partie). À la suite de quoi, l’on verra comment conserver, trier, retrouver, mémoriser ces choses innombrables qu’on lit et oublie aussitôt (5e partie). Deux applications constituant le point d’orgue de mon édifice seront ensuite évoquées. Au cas où le suspense serait absolument intolérable, sache qu’il s’agit d’Obsidian et de Readwise (6e partie). Subséquemment, nous nous poserons la question suivante : la lecture devient-elle une affaire de geek ? Il sera alors question d’automatisation, d’intelligence artificielle, de scripts (7e partie). Dictionnaires et applications de traduction seront l’objet de l’article suivant (8e partie). Afin de ne point être accusé d’ignorer les problèmes qui ne manquent pas d’émailler nos vies numériques, l’avant-dernière partie est intitulée Les maux du numérique (9e partie donc). On en profitera pour voir comment les affronter. Il sera alors temps de conclure (et c’est la 10e partie).

Notes

1: Voir par exemple Les écoles doivent privilégier le papier et le crayon dont le sous-titre est « La lecture à l’écran est nuisible alors que la prise de notes au clavier n’apporte aucun avantage, selon un rapport de l’INSPQ. »
2: Lire sur support papier, meilleur pour la compréhension des textes ?
3: Lire mon article intitulé Umberto Eco et le livre indépassable