Raconter avec InkleWriter
Vous avez sûrement entendu parler d’InkleWriter, ce site web permettant de rédiger des histoires interactives un peu sur le modèle des histoires dont vous êtes le héros, popularisées dans les années 80. Concrètement, vous écrivez un paragraphe ou une partie qui aboutit à un double choix, une alternative narrative laissée au bon vouloir du lecteur qui orientera l’histoire dans un sens ou dans un autre.
Pour parvenir à cela, j’ai demandé à mes élèves de raconter une histoire qui en contenait plusieurs, chaque paragraphe devant bifurquer sur deux choix possibles. L’idée était d’écrire un texte fantastique qui pouvait, selon les errements narratifs, devenir simplement surnaturel et non purement fantastique, avec cette hésitation caractéristique du « genre ».
Méthode
Une carte mentale
Pour rédiger un texte aussi long et aussi complexe, les élèves ont d’abord créé un plan en s’aidant d’une carte mentale. Certes, InkleWriter en génère une, mais si elle est bien pratique en ceci qu’elle permet d’embrasser en un seul coup d’œil l’architecture d’un texte aux trames narratives multiples et enchevêtrées, elle ne permet pas de le modifier aisément. Or, pour éviter de se perdre et d’avoir des corrections et des modifications à n’en plus finir, il est souhaitable d’avoir un plan et donc de savoir où l’on va.
Enfin avoir un plan permet de répartir les rôles et de savoir qui fera quoi puisque une telle rédaction ne saurait être l’œuvre d’un seul élève.
Un traitement de texte collaboratif
L’étape suivante est la rédaction. Pour que celle-ci soit véritablement collaborative, nous avons opté pour Framapad. Ainsi chaque élève peut travailler sur son ordinateur mais aussi poursuivre le travail chez lui quand les autres ne sont plus là.
De plus, la coloration des lignes me permet de mesurer le degré d’investissement des uns et des autres. Enfin, la possibilité de remonter l’état du brouillon dans le temps permet de voir la progression du travail mais aussi de retrouver aisément ce dernier quand un petit plaisantin est venu se livrer à quelque vandalisme.
L’application InkleWriter
Une fois le texte et ses multiples ramifications rédigées, les élèves peuvent simplement copier et coller les différentes parties, chacune assortie de deux liens permettant, au choix du lecteur, d’orienter l’histoire dans un sens ou dans l’autre. Ainsi, le lecteur est vraiment partie prenante.
Voici quelques exemples qui restent à corriger :
2 réponses sur « Une écriture collaborative de bout en bout »
Puisque je suis là… Merci pour cet article, je pensais utiliser InkleWriter à la rentrée, mais je pensais plutôt les faire partir d’une même base, même première page, et les faire réfléchir à 2 « choix », 2 branches. Un autre auteur prendrait la suite, devant tenir compte de ce qui a été écrit précédemment.
Je vais y réfléchir…
En tout cas je trouve ce dispositif passionnant pour faire émerger plusieurs notions importantes du travail de l’auteur, à la fois respecter la cohérence du texte, mais aussi faire un choix parmi plusieurs possibles.
Excellente idée !