L’ECCLESIASTE
Paroles de Qohélet, fils de David, roi de Jérusalem
Première partie
Prologue
Vanité des vanités, dit Qohélet ; vanité des vanités, tout est vanité.
Quel profit trouve l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil ? Un âge va, un âge vient, mais la terre tient toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche, il se hâte vers son lieu et c’est là qu’il se lève. Le vent part au midi, tourne au nord, il tourne, tourne et va, et sur son parcours retourne le vent. Tous les fleuves coulent vers la mer et la mer n’est pas remplie. Vers l’endroit où coulent les fleuves, c’est par là qu’ils continueront de couler.
Toutes les paroles sont usées,
personne ne peut plus parler
l’oeil n’est pas rassasié de ce qu’il voit
et l’oreille n’est pas saturée de ce qu’elle entend.
Ce qui fut, cela sera,
ce qui s’est fait se refera,
et il n’y a rien de nouveau sous le soleil !
Qu’il y ait quelque chose dont on dise : « Tiens, voilà du nouveau ! », cela fut dans les siècles qui nous ont précédés. Il n’y a pas de souvenir d’autrefois, et même pour ceux des temps futurs : il n’y aura d’eux aucun souvenir auprès de ceux qui les suivront.
[...]