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Correction (sujet de brevet 1)

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I - Le narrateur

1. Le mot « je » est un pronom personnel.

2. Il désigne celui qui parle, le prisonnier qui désire s’évader.

3. Le paratexte nous apprend qu’il s’agit de Giacomo Casanova, lequel est à la fois l’auteur de ce texte mais aussi le narrateur.

4. On a tout d’abord un passé simple (« il m’arriva »), puis un présent (« fait »), ainsi qu’un futur périphrastique (« je vais l’écrire »). On l’appelle ainsi car ce futur est une manière de périphrase (en plusieurs mots contrairement au futur simple, par exemple).

5. Le narrateur n’est plus en prison au moment où il écrit. Le passé simple montre qu’il évoque des moments révolus, achevés. Le présent d’énonciation (« fait ») montre que les événements vécus n’ont rien perdu de leur intensité au moment où il s’apprête à les raconter (« je vais l’écrire »).

6. L’autre personnage est Laurent, le geôlier.

II - Un contretemps

7. Il vient annoncer au prisonnier qu’il change de cellule.

8. C’est, selon ce geôlier, une bonne nouvelle, les termes « avec un ton de jouissance », « une bonne nouvelle », « félicite », « délicieux » le prouvent.

9. Au moment où l’on entre dans sa cellule, le narrateur est fort inquiet : « j'ai cru de mourir. Un violent battement de cœur, qui frappait plus de six pouces plus bas que sa région, me fit craindre mon dernier moment ».
Il craint que l’on découvre sa tentative d’évasion.

10. Pour le narrateur, l’annonce faite par Laurent est une mauvaise nouvelle. On le voit aux termes suivants : « je me voyais perdu », « je n'en pouvais plus, je mourais », « le suppliant au nom de Dieu de me laisser là ».
En changeant de cellule, il voit ses possibilités d’évasion réduites à néant.

11. Les points de suspension traduisent l’émotion du narrateur qui ne parvient ni à parler ni à écouter. Ils matérialisent un vide, un trou dans le récit.

12. Voici un exemple de discours direct :

Laurent en entrant me dit, mettant la tête à la grille, et avec un ton de jouissance : Je viens, Monsieur, vous porter une bonne nouvelle, dont je vous félicite.

Voici un exemple de discours indirect :

Laurent me dit avec un grand éclat de rire que j'étais fou : que le cachot où j'étais s'appelait l'enfer, et que celui où il avait ordre de me mettre était délicieux.

III - L'évasion

13. Le narrateur avait prévu de s’évader la nuit précédant la fête de saint Augustin.

14. Il devait s’évader par un trou qu’il avait creusé dans sa cellule.

15. Cette phrase est construite sur une double antithèse c’est-à-dire une opposition entre les termes « corps » et « âme » d’une part, et « allait » et « restait » d’autre part. Casanova exprime ainsi le déchirement provoqué par l’obligation physique de quitter sa cellule, et le désir de rester pour pouvoir s’évader comme il l’avait prévu.

16. « mais » est une conjonction de coordination exprimant l’opposition. On obtient la phrase suivante en la remplaçant par une conjonction de subordination de même valeur : « mon corps allait tandis que mon âme restait là ».

Exercice de réécriture

Etonnés et en devoir de ne plus répliquer le moindre mot nous sommes sortis, et nous avons dans l'instant ressenti un petit soulagement en l'entendant ordonner à un des siens de le suivre avec notre fauteuil. Notre esponton était caché dans sa paille : c'était toujours quelque chose. Nous aurions voulu nous voir suivis par le beau trou que nous avions fait avec tant de peine, mais c'était impossible : notre corps allait, mais notre âme restait là.

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