Si l’on cherche un complément circonstanciel en posant une question en rapport avec une circonstance (Où ? Quand ? Comment ? etc.), on risque de commettre une erreur.
En effet, dans les phrases suivantes, les groupes de mots soulignés expriment une circonstance mais ne sont pas des compléments circonstanciels :
J’aime le dimanche. (« le dimanche » est en fait un complément d’objet direct)
Je vais à l’école (« à l’école » est en fait un complément d’objet indirect)
Ce voyage de trois jours est trop cher. (« de trois jours » est en fait un complément du nom)
Il faut donc faire attention à ne pas confondre le complément circonstanciel avec d'autres compléments (du verbe ou du nom).
Lorsqu’on cherche un complément circonstanciel, il faut chercher un groupe de mots qui peut être supprimé ou déplacé voire les deux :
Dans la phrase Le dimanche, les enfants ne vont pas à l’école, on peut supprimer « Le dimanche » :
Les enfants ne vont pas à l’école.
On peut aussi le déplacer :
Les enfants ne vont pas à l’école le dimanche.
Les enfants, le dimanche, ne vont pas à l’école.
a) Un complément circonstanciel peut être un GN (un déterminant et un nom) :
Le dimanche, les enfants ne vont pas à l’école.
b) Un complément circonstanciel peut être un groupe prépositionnel contenant un nom (GP = préposition + dét + nom) ou un pronom (GP = préposition + pronom) :
Tu nous feras un gâteau avec les poires du jardin.
Tu feras un gâteau avec elle.
c) Un complément circonstanciel peut être un groupe infinitif. Il s'agit d'un groupe prépositionnel contenant un verbe à l'infinitif (GP = préposition + verbe à l’infinitif) :
Après avoir déjeuné, il aime faire une sieste.
Dans cet exemple, le verbe « déjeuner » est à l’infinitif passé.
d) Un complément circonstanciel peut être un groupe gérondif :
En regardant la télévision, j’ai reconnu un ami.
e) Un complément circonstanciel peut être une proposition subordonnée conjonctive :
Dès que vient l’automne, les jours raccourcissent.
f) Un complément circonstanciel peut être un adverbe :
Heureusement, une bonne âme est venue nous secourir.
Les compléments circonstanciels expriment l’une des principales circonstances suivantes :
Le lieu : Chez moi, il fait beau.
Le temps : Mon voisin est parti depuis deux semaines.
La cause : À cause de toi, je n’aurais pas une bonne note à mon contrôle de français.
La conséquence : Il travaille au point de s’endormir en classe.
Le moyen : Pour me rendre en Chine, je pars en avion.
La manière : Elle m’a parlé méchamment.
L’opposition : Bien que son pied soit cassé, elle marche.
Le but : Prends la voiture pour y aller.
Le complément circonstanciel est donc un mot (un adverbe) ou un groupe de mots (un groupe nominal, un groupe prépositionnel, ou un groupe infinitif, un groupe gérondif ou encore une proposition subordonnée conjonctive), qui peut être supprimé, déplacé et qui exprime une circonstance (lieu, temps, cause, conséquence, moyen, manière, opposition, but...).