On compte environ cent soixante fabliaux, composés de la fin du XIIe au milieu du XIVe siècle. "Brunain et Blérain" en présente un exemple.
Beaucoup de ces textes se situent dans la France du Nord (la Picardie) mais aussi le Centre (Champagne, Orléanais) et la Normandie.
Malgré la diversité des textes, on peut définir ainsi le fabliau.
– Le récit a pour cadre un quotidien représenté de manière réaliste. C'est la vie de tous les jours qui est mise en récit.
– Les personnages sont des types rapidement esquissés et peu caractérisés. Ils représentent un statut social (le bourgeois, le vilain, la femme, le prêtre, le riche commerçant...).
– Enfin le fabliau se termine par une moralité, ce qui le rapproche d'un autre genre voisin, la fable.
On trouve dans le fabliau un comique satirique, comique parce que le texte provoque le rire, satirique (1) parce que le texte dénonce par le ridicule les travers, les défauts attribués à des types sociaux (les gens d'Église accusés de cupidité, les paysans accusés de bêtise ou de naïveté, etc.).
Enfin, on remarquera que le fabliau non traduit est en vers.
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Notes :
1 - L'adjectif satirique vient du nom satire qui désigne un écrit qui s'attaque à quelque chose ou à quelqu'un en s'en moquant.