Ce texte est une traduction ; date du Moyen Âge, période de 1000 ans et qui va du Ve siècle (chute de l’empire romain) au XVe siècle (découverte de l’Amérique).
Ce texte parle d’un couple de paysans qui décident de donner leur vache afin d’en recevoir le double. Ils croient cela après avoir entendu le sermon du prêtre qui invite ses paroissiens à la générosité : s’ils sont généreux, Dieu le leur rendra au double.
Le comique vient de la méprise des paysans : ils pensent que Dieu leur enverra deux vaches s’ils donnent la leur. Il naît aussi des défauts des personnages : ainsi le paysan est naïf, bête, cupide et crédule ; le prêtre est malhonnête. Le comique redouble lorsque le paysan, malgré sa bêtise, a raison : il obtient contre toute attente le double de ce qu’il a donné.
Il s’agit d’un genre littéraire médiéval qu’on appelle le fabliau. Le fabliau est un court récit mettant en scène des personnages qui sont en général des types sociaux (le paysan, le prêtre...). Le texte fait la satire de ces personnages. Une satire consiste à se moquer de quelqu’un ou de quelque chose. Le fabliau se déroule dans un cadre réel : nul dragon, nul géant... (Nous ne sommes pas dans le merveilleux). Enfin, le texte s’achève sur une moralité, c’est-à-dire sur un enseignement. Ici, la moralité est plurielle. Le dernier paragraphe délivre plusieurs enseignements à tirer de cette histoire.