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Comment est apparu l'univers ? (La réponse de la science)

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Lecture analytique

Une explication

Le texte commence par la formule « Il était une fois ». Celle-ci laisse attendre un conte, mais il s'agit ici moins de raconter que d'expliquer. En effet, le texte répond à la question « Comment est né l'univers ? ». Or expliquer, c'est répondre à une question.
Dans une explication (on dit aussi souvent un discours explicatif), de nombreux termes techniques apparaissent. On a de nombreux termes scientifiques : « Big Bang », « particules », « atomes », « matières » en sont quelques exemples. Tous ces mots ont un point commun. Ils appartiennent à une discipline que l'on appelle l'astrophysique. Quand on recherche dans un texte des mots voire des expressions appartenant tous à un même thème, on fait ce qu'on appelle un champ lexical.
On utilise beaucoup le présent de l'indicatif dans un discours explicatif : « peuvent », « appelle », « est » et « laisse », mais on peut aussi utiliser d'autres temps verbaux comme le passé composé (« est apparu », « a grossi », « ont survécu »...) ou l'imparfait (« était », « avait »...). Ces deux derniers temps s'utilisent pour dire un événement antérieur au moment où l'on parle.

Toutefois, la réponse du scientifique Jean Audouze à la question posée par le titre n’est pas tout à fait satisfaisante. En effet, il est dit que “les scientifiques ne peuvent pas vraiment répondre à cette question”. En revanche, ils peuvent formuler des hypothèses sur ce qui s’est passé il y a plusieurs milliards d’année, dans un passé fort éloigné comme dans un conte. On imagine ce temps des origines, ce temps du conte, du mythe.

Dire la naissance de l'univers

Dire le commencement, c'est dire ce qui n'existait pas avant que l'univers apparaisse. Pour cela, Jean Audouze a recours à la forme négative : « il n'y avait rien », « ni espace ni temps », « les scientifiques ne peuvent pas vraiment répondre », « l'univers n'est pas apparu en se dilatant ».
Il faut pourtant nommer l'univers naissant. L'auteur utilise alors deux fois la locution « quelque chose ». Ce quelque chose deviendra « une petite boule de lumière » repris ensuite par le GN « cette boule ». On remarquera les répétitions. La première (« très chaude, très dense ») est une forme d'insistance. Le lecteur comprend ainsi la puissance de la « petite boule » ; la deuxième (« a grossi, grossi, grossi ») nous donne à voir la transformation progressive de cette boule, comme si on y était.
Enfin, on notera que les particules – après qu'elles se sont formées – sont personnifiées (elles "ont survécu"), comme si la vie apparaissait enfin prête à bâtir (voir l'expression « brique de la matière » sur laquelle s'achève le texte). Il s'agit en fait d'employer un vocabulaire simple afin d'expliquer des choses complexes. C'est ce qu'on appelle de la vulgarisation.

Prolongement

Pour en savoir plus sur Jean Audouze, visitez son site sur lequel vous trouverez un lien pour aller sur celui de l'IAP (Institut d'Astrophysique de Paris).

Définitions

Le mot « exposé » vient du verbe « exposer ». Cela veut dire poser, disposer des choses de manière à les mettre en vue. Étaler, montrer, présenter sont des synonymes. On peut donc exposer des choses, des objets dans une vitrine ou sur une table, par exemple. On peut aussi exposer des idées, pour les mettre en ordre, pour bien les voir, pour bien se faire comprendre.
« Expliquer », en latin, cela veut dire déplier. On déplie, on déroule ce qui est emmêlé, ce qui n'est pas clair pour une personne, ce qu'elle ne comprend pas afin de lui faire connaître ce que l'on veut expliquer.

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