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Les valeurs de l’imparfait

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Cette leçon sur les emplois de l'imparfait s'appuie (en grande partie) sur un extrait de Frankenstein de M. W. Shelley.

On distinguera principalement trois valeurs, c’est-à-dire trois emplois de ce temps verbal : l’imparfait descriptif, l’imparfait d’habitude et l’imparfait d’action secondaire.

1. L’imparfait descriptif

Il s’emploie dans les descriptions. Les adjectifs qualificatifs, entre autres, permettront de le repérer facilement :

« Sa peau jaunâtre dissimulait à peine le lacis sous-jacent de muscles et de vaisseaux sanguins. Sa chevelure était longue et soyeuse »

2. L’imparfait d’habitude

Il s’emploie pour des actions se répétant ; un adverbe permet parfois de le repérer :

« Elle ne mangeait pas beaucoup et craignait toujours que son corps ne puisse contenir toute la nourriture »

Comme l’imparfait est un temps qui s’utilise pour des actions inachevées (voir ci-dessous), il exprime facilement l’habitude, c'est-à-dire la répétition d’un acte non accompli.

3. L’imparfait d’action secondaire

Dans cet emploi, l'imparfait s'oppose au passé simple.

L'imparfait est le temps du temps de l’arrière-plan (ou de l'action secondaire), le passé simple est le temps du premier plan :

« Elle traversait les grandes plaines de la Bourgogne quand elle vit au loin approcher l'armée des anglais. »

Dans cette phrase, l'important n'est pas la traversée (« elle traversait ») mais ce qui est vu (« elle vit »). L'utilisation soit de l'imparfait soit du passé simple exprime cette hiérarchie des événements.

Il existe une autre raison d'opposer l'imparfait au passé simple : « elle traversait » exprime une durée. C'est une action qui n'est peut-être même pas achevée (peut-être est-elle encore en train de traverser ?) et que l'on se représente dans son déroulement (comme si on assistait au déroulement de la traversée). « elle vit » exprime une action terminée, achevée.

De manière générale, l’imparfait s’utilise pour tout ce qui n’est pas important (par opposition au passé simple) comme les actions secondaires mais aussi les descriptions...

On aura garde de confondre l’imparfait (en général un seul mot « j’éprouvais », « dissimulait »…) et le plus-que-parfait (en deux mots « j’avais créé », « j’avais travaillé »…).
Le plus-que-parfait s’emploie pour évoquer des actions antérieures à celles racontées à l’imparfait : on dit que le plus-que-parfait marque l’antériorité:

« Ses membres étaient à sa taille et j’avais essayé de le rendre beau. »

Une action est antérieure (« j’avais essayé ») à une autre (« étaient ») lorsqu'elle s'est déroulée avant cette autre action.

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