Une phrase simple ne contient qu’un seul verbe conjugué. On parle alors de proposition indépendante :
Il arriva dans cette ville immense par l’ancienne entrée.
Une phrase contenant plusieurs verbes est une phrase complexe :
Il s’aperçut que la dame, qui avait commencé par lui demander tendrement des nouvelles de son mari, parlait encore plus tendrement à un jeune mage.
Si une phrase n’a pas de verbe, on parle de phrase nominale ou averbale :
Étonnante ville !
Chaque partie de la phrase complexe s’appelle une proposition :
Ensuite on vint poser un mort dans cette ouverture, et on remit la pierre par-dessus.
Première proposition Deuxième proposition
Chaque proposition s'organise autour d'un noyau constitué par le verbe.
Les propositions d’une même phrase peuvent être soit juxtaposées, soit coordonnées, soit subordonnées.
Deux propositions sont unies par un simple signe de ponctuation (virgule, point-virgule, deux points). Le lien qui unit ces deux propositions est alors implicite :
Il passait pour riche, il était pauvre en réalité.
En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’aucun mot ne signifie explicitement le lien logique entre les deux propositions qu’il n’existe pas. On pourrait d’ailleurs facilement le rajouter :
Il passait pour riche, mais il était pauvre en réalité.
Un mot coordonnant - une conjonction de coordination ou un adverbe - exprime explicitement la relation entre les deux propositions.
Ensuite, on vint poser un mort dans cette ouverture, et on remit la pierre par-dessus.
Ensuite, on vint poser un mort dans cette ouverture, puis on remit la pierre par-dessus.
mais, ou, et, donc, or, ni, car
Les adverbes permettent d’exprimer la relation logique entre deux propositions (ainsi, aussi, en effet, par conséquent, au contraire, d’ailleurs... ). Ils sont très utilisés dans l’argumentation. Ils indiquent également une progression dans le texte (premièrement, d’abord, ensuite, puis, enfin, finalement... ).
- mais exprime l’opposition : Ce lettré fuyait toujours la foule mais connaissait les hommes.
- ou exprime l’alternative : Montrez-moi patte blanche, ou je n’ouvrirai point.
- et exprime l’addition : Ituriel est un génie de premier rang et il a le département de la haute Asie.
- donc exprime la conséquence : Vous avez vu notre armée, donc vous savez que nos jeunes officiers se battent très bien.
- or introduit un nouvel argument ou une nouvelle idée importants pour la suite du raisonnement ou du récit : Le petit chaperon rouge prit le chemin de la forêt, or le loup y rôdait.
- ni généralement répété exprime l’alternative (c’est l’équivalent négatif de « et ») : Il ne pensait pas qu’il viendrait ni qu’il serait accompagné.
- car exprime la cause, une explication voire une justification : Le repas fini, chacun d’eux s’en alla car pas un ne pouvait souffrir l’autre.
Lorsqu’une proposition a une relation de dépendance à une autre proposition, on parle de subordination :
Il rencontra l’armée persane qui allait combattre l’armée indienne.
Dans cet exemple, la proposition « qui allait combattre l’armée indienne » est dite proposition subordonnée, car elle est dépendante de la première proposition que l’on appelle proposition principale. En effet, elle ne peut exister toute seule ; on ne peut pas dire « qui allait combattre l’armée indienne » tout seul, sans la première proposition (« Il rencontra l’armée persane »).
Une proposition subordonnée peut être reliée à la proposition principale soit par un pronom relatif soit par une conjonction de subordination.
Qui, que, quoi, dont, où sont les principaux pronoms relatifs. Il faut ajouter à cela les pronoms relatifs composés lequel, laquelle, lesquel(le)s parfois précédés de la préposition de (duquel, desquels) ou à (auquel, auxquel(le)s).
On trouve essentiellement la conjonction de subordination que ainsi que toutes les conjonctions contenant que (si bien que, bien que, dès que, alors que, tant que, parce que, puisque, pour que, quoique, avant que, après que... ). Les autres conjonctions de subordination sont quand, comme et si.
Le pronom relatif reprend un nom. C’est la raison pour laquelle on le trouve souvent après un nom :
L’antichambre était remplie de gens qui se plaignaient.
Le pronom relatif reprend le nom « gens » (que l’on appelle alors l’antécédent).
La conjonction de subordination est souvent placé après un verbe :
Il dit que la guerre est déclarée.
La proposition subordonnée introduite par une conjonction de subordination est dite complétive, car elle complète le verbe à la manière d’un COD.
Parfois la conjonction de subordination exprime une circonstance (de temps, de cause... ) :
Il était plongé dans ces idées funestes, quand il se présenta à la porte un homme grave.
La proposition subordonnée introduite par une telle conjonction de subordination est dite circonstancielle (ici de temps) à la manière d’un complément circonstanciel.