Les mots ci-dessous ont tous été employés lors des précédentes séances. Définissez-les avec vos propres mots et d’après ce que vous avez compris et retenu.
Topos (pluriel topoï)
Focalisation (zéro, externe ou interne)
Narrateur extradiégétique ou intradiégétique
Incipit
Début in medias res
Champ lexical
Dénotation
Connotation
Registre de langue
Mélioratif/péjoratif
Figure de style
Antithèse
Parallélisme
Asyndète
Comparaison
Métaphore
Assonance
Mouvement littéraire
Onomastique
Correction
Topos (pluriel topoï) : thème récurrent dans la littérature. La rencontre amoureuse est, par exemple, un topos de la littérature (consacrée, entre autres, par une formule du type « et leurs yeux se rencontrèrent ») ou encore la scène du bal (chez Perrault, chez madame de La Fayette ou encore Flaubert). La figure du loup est un autre topos que nous avons rencontré maintes fois (dans « Le Petit chaperon rouge » ou les fables, dans « Un fou » de Maupassant, l’extrait de La Bête humaine ou encore à travers la citation latine « Homo homini lupus est »).
Focalisation (zéro, externe ou interne) : on parle de focalisation lorsque le narrateur choisit un personnage focal dont le point de vue oriente la narration. Ainsi, on peut découvrir une histoire à travers le regard d’un personnage. Le narrateur adapte alors sa façon de voir ou de comprendre les choses.
Narrateur extradiégétique ou intradiégétique : la diégèse est le fait de raconter les choses (par opposition à la mimésis qui montre les choses. C’est le cas du théâtre). La diégèse désigne alors l’espace de la fiction, l’histoire racontée par le récit Le narrateur intradiégétique fait partie de l’histoire (il peut même être un personnage de l’histoire), tandis que le narrateur extradiégétique n’en fait pas partie.
Incipit : généralement prononcé à la romaine, l’incipit (emprunté à la formule « Incipit liber… » = « Ici commence le livre… ») désigne le début d’un livre, souvent les premières lignes voire la première page.
Début in medias res : un récit ne commence par toujours par le début de l’histoire. Ainsi, dans L’Iliade, le récit commence par la colère d’Achille. Le début in medias res est toujours suivi d’un retour en arrière expliquant comment a commencé l’histoire.
Champ lexical : c’est l’ensemble de termes (mots de natures diverses : noms, adjectifs, verbes, etc.) se rapportant à un même thème.
Dénotation : c’est le premier sens d’un mot. C’est sa signification, sa définition.
Connotation : c’est le second sens d’un mot qui s’ajoute à cette première signification. D’ordre culturel, géographique ou subjectif, la connotation donne à un mot un autre sens. Ainsi le blanc peut être la couleur du deuil dans certains pays asiatiques ou connoter la candeur, la pureté dans d’autres contrées.
Registre de langue : on parle de registre de langue ou de niveau de langue désignant par là un usage de la langue, d’un certain vocabulaire ou choix syntaxiques. Il en existe trois : familier (clebs), courant (chien), soutenu (le meilleur ami de l’homme ou le canidé).
Mélioratif/péjoratif : un terme mélioratif possède un sens plus favorable à une chose tandis qu’un terme péjoratif apporte une nuance qui sert à dénigrer, à déprécier. Par exemple, « baraque » est péjoratif tandis que « demeure » est mélioratif.
Figure de style : la figure est un procédé d’écriture visant à exprimer une idée de façon marquante. Ainsi, la métaphore, par exemple, permet d’exprimer par une image une idée (voir ci-dessous l’image du torrent désignant le flot de mots).
Antithèse : cette figure de style consiste à utiliser (le plus souvent dans une même phrase) deux termes de sens opposés (des antonymes donc) comme dans « Elle est le mystère et la clarté, la grande énigme et la grande explication… » Dans cet exemple, mystère s’oppose à clarté, énigme à explication.
Parallélisme : cette figure de style consiste à reprendre deux éléments de façon symétrique (comme dans « Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris »). C’est donc un procédé fondé sur répétition de deux éléments sur le modèle AB - AB (« jamais je ne » + verbe x 2).
Asyndète : figure de style supprimant les mots de laissions comme dans la célèbre phrase de Jules César « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ». L’asyndète crée un effet d’accumulation et apporte du rythme à la phrase. Autre exemple : « Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ».
Comparaison : figure de la ressemblance consistant à rapprocher deux termes ayant un point commun (« La terre toute proche formait comme un bouclier bombé sur la mer azurée »).
Métaphore : autre figure de la ressemblance souvent réduite à un seul des éléments comparés et supprimant l’élément de comparaison (« comme » ou « pareil à »). Exemple : « Adolphe essaie de cacher l’ennui que lui donne ce torrent de paroles ».
Assonance : C’est la répétition d’une voyelle à intervalles rapprochés (voir la répétition du son « a » dans les Femmes savantes : « Voulez-vous que je dise ? Il faut qu’enfin j’éclate,/ Que je lève le masque, et décharge ma rate. »
Mouvement littéraire : ensemble d'œuvres et d'auteurs présentant des idées communes, parfois exprimées dans un manifeste (par exemple, le Manifeste du surréalisme publié en 1924). Il existe de nombreux mouvements littéraires : la Pléiade, l’humanisme, le romantisme, le réalisme, l’existentialisme, etc.
Onomastique : C’est la science des noms propres. Elle s’intéresse à la signification que peut avoir le nom d’une personne. Par exemple, dans L’Étranger de Camus, Meursault évoque « meurs sot ».