Il n’y a pas de coupure nette entre le Moyen Âge et la Renaissance. Cependant, à partir du XVe siècle, de nombreux événements sont la manifestation de changements profonds :
Le XVIe siècle français est le siècle de la Renaissance.
C’est une période qui voit renaître le goût des textes antiques grecs ou latins. Les savants souhaitant ce retour aux grands auteurs oubliés de l’Antiquité sont les humanistes (humanitas désignant en latin la culture). Ils veulent une renaissance de la culture et rompre avec un enseignement dominé par la religion dans les universités.
Les humanistes leur reprochent d’avoir réduit le savoir à une érudition inutile, d’encombrer les mémoires sans vraiment développer l’intelligence et la réflexion, de lire les commentaires des textes et non de lire les textes, etc.
En outre, l’humanisme appelle de ces vœux une société hautement civilisée : « Je vois les brigands, les bourreaux, les soldats, les palefreniers de maintenant plus savants que les docteurs et les prêcheurs de mon temps », écrit Rabelais dans Pantagruel (chapitre 8)
En 1530, François Ier fonde le Collège des lecteurs royaux (l’actuel Collège de France). Des professeurs payés et protégés par le roi échappent au pouvoir de la Sorbonne (la Faculté de théologie de Paris) et y enseignent le latin, le grec et l’hébreu...
La cour de France gagne en prestige tant les chefs-d’œuvre abondent en cette période. François Ier fait venir en France de grands peintres italiens (Léonard de Vinci, Le Titien, Le Primatice... ). À l’exemple italien, on fait construire de somptueux châteaux (Chambord, Chenonceaux... ).
Toutefois, gardons à l’esprit que la Renaissance est aussi l’époque où l’on allume des bûchers pour tous ceux qui contrediraient la Sorbonne (Étienne Dolet est torturé et brûlé avec ses livres), que la France est ensanglantée par les guerres de religion (les catholiques s’opposent aux protestants), et que toute l’Europe est en guerre (L’empereur Charles Quint possède l’Espagne, l’Allemagne et une grande partie de l’Italie).