La pièce de Corneille est un triomphe, peut-être l’un des plus grands du théâtre au XVIIe siècle. La foule, venant assister à ce spectacle, est si nombreuse que l’on doit installer des chaises jusque sur la scène ! Tout le monde connaît le Cid : la cour, le public, les compagnies théâtrales, et même les enfants à qui on en fait apprendre des parties. « Cela est beau comme Le Cid » devient un proverbe. Comme les grands succès cinématographiques de notre temps, la pièce de Corneille aura des imitateurs : La Suite et le mariage du Cid, La Vraie suite du Cid...
Pourtant, la querelle du Cid éclate.
On reproche à Corneille de n’avoir rien inventé, et d’avoir copié un auteur espagnol, Guillén de Castro. On lui reproche également des erreurs de versification, des erreurs de langue, et de ne pas respecter certaines règles, comme la règle des trois unités qui veut qu’une pièce se déroule dans un même lieu, une même journée, en une même action. Enfin, le comportement de Chimène (qui aime le meurtrier de son propre père) est condamné.
L’affaire prenant une telle ampleur, le cardinal Richelieu se fait l’arbitre de cette querelle.
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