La terre n'est point sans ressemblance avec une geôle. Qui sait si l'homme n'est pas un repris de justice divine ?
Regardez la vie de près. Elle est ainsi faite qu'on y sent partout de la punition.
Êtes-vous ce qu'on appelle un heureux ? Eh bien, vous êtes triste tous les jours. Chaque jour a son grand chagrin ou son petit souci. Hier, vous trembliez pour une santé qui vous est chère, aujourd'hui vous craignez pour la vôtre ; demain ce sera une inquiétude d'argent, après-demain la diatribe d'un calomniateur, l'autre après-demain le malheur d'un ami ; puis le temps qu'il fait, puis quelque chose de cassé ou de perdu, puis un plaisir que la conscience et la colonne vertébrale vous reprochent ; une autre fois, la marche des affaires publiques. Sans compter les peines de cœur. Et ainsi de suite. Un nuage se dissipe, un autre se reforme. À peine un jour sur cent de pleine joie et de plein soleil. Et vous êtes de ce petit nombre qui a le bonheur !
Victor Hugo, Les Misérables (Quatrième partie, Livre septième, Chapitre I)
Selon Victor Hugo, la vie ressemble à une punition, et pourtant nous sommes de ceux qui connaissons le bonheur. En ce cas, qu’est-ce que le malheur ?
Répondez tout d’abord à cette question. Puis, en vous appuyant sur votre lecture des Misérables, vous justifierez votre réponse à l’aide de trois exemples permettant de comprendre ce qu’est le malheur.
Votre texte, composé de quatre paragraphes, sera rédigé au présent de l’indicatif.
- La copie est propre et correctement présentée, l’écriture est soignée : 2 points
- L’orthographe lexicale et grammaticale est correcte : 4 points
- La ponctuation est soignée : 2 points
- Le texte est composé de paragraphes (au moins quatre) : 2 points
- Le texte est rédigé au présent de l’indicatif : 2 points
- Le texte répond précisément à la question posée : 2 points
- Les exemples donnés sont extraits des Misérables, ils sont pertinents et justifiés : 6 points