Pour chaque exemple ci-dessous, dites si vous avez affaire à une comparaison ou à une métaphore.
Dans le cas de la comparaison, dites quels sont le comparé et le comparant et quel est l’outil de comparaison. Enfin, dites si elle est motivée ou non.
Dans le cas d’une métaphore, dites s’il s’agit d’une métaphore in praesentia ou in absentia. Éventuellement, voyez si la métaphore n’est pas filée.
1. La terre toute proche formait comme un bouclier bombé sur la mer azurée. (Homère, L’Odyssée)
2. De même qu’un tas de paille sèche, pris dans une tornade, s’éparpille aux quatre vents, de même les poutres du radeau volèrent en éclat. (Homère, L’Odyssée)
3. Et le cavalier murmurait entre ses dents des mots qui s'évaporaient dans la chaleur. (Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta)
4. Les murs avaient un aspect lépreux, et étaient couverts de coutures et de cicatrices comme un visage défiguré par quelque horrible maladie. (Victor Hugo, Les Misérables)
5. Un canon qui casse son amarre devient brusquement on ne sait quelle bête surnaturelle. C’est une machine qui se transforme en monstre. Cette masse court sur ses roues, a des mouvements de bille de billard, penche avec le roulis, plonge avec le tangage, va, vient, s’arrête, paraît méditer, reprend sa course, traverse comme une flèche le navire d’un bout à l’autre, pirouette, se dérobe, s’évade, se cabre, heurte, ébrèche, tue, extermine. (Victor Hugo, Quatre vingt-treize)
6. Il lui arrivait de passer des heures entières dans les grandes bibliothèques parisiennes, ces catacombes pour auteurs défunts, fouillant dans leurs vieilles réserves poussiéreuses, afin de satisfaire à son morbide appétit […] (Washington Irving, “Aventure d’un étudiant allemand”)
7. Le feu de ses regards si touchants, si doux, est un cruel poison. (Jacques Cazotte, Le Diable amoureux)
8. Il avançait. Et son cavalier semblait une ombre condamnée à un châtiment antique (Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta)
9. Adolphe essaie de cacher l’ennui que lui donne ce torrent de paroles, qui commence à moitié chemin de son domicile et qui ne trouve pas de mer où se jeter. (Honoré de Balzac, Petites misères de la vie conjugale)