Dans les répliques de l’avocat, relevez uniquement les verbes au présent de l’indicatif.
Classez-les par groupe.
Tous les verbes en -er obtiennent les mêmes terminaisons :
-e
-es
-e
-ons
-ez
-ent
Aimer | Jouer | manger |
---|---|---|
j’aime | je joue | je mange |
tu aimes | tu joues | tu manges |
il aime | il joue | il mange |
nous aimons | nous jouons | nous mangeons |
vous aimez | vous jouez | vous mangez |
ils aiment | ils jouent | ils mangent |
Les terminaisons de verbes du deuxième groupe sont :
-is
-is
-it
-issons
-issez
-issent
finir | réfléchir | nourrir |
---|---|---|
je finis | je réfléchis | je nourris |
tu finis | tu réfléchis | tu nourris |
il finit | il réfléchit | il nourrit |
nous finissons | nous réfléchissons | nous nourrissons |
vous finissez | vous réfléchissez | vous nourrissez |
ils finissent | ils réfléchissent | ils nourrissent |
Voici quelques-uns des verbes les plus fréquents
faire | dire | aller |
---|---|---|
je fais | je dis | je vais |
tu fais | tu dis | tu vas |
il fait | il dit | il va |
nous faisons | nous disons | nous allons |
vous faites | vous dites | vous allez |
ils font | ils disent | ils vont |
vois | savoir | venir |
---|---|---|
je vois | je sais | je viens |
tu vois | tu sais | tu viens |
il voit | il sait | il vient |
nous voyons | nous savons | nous venons |
vous voyez | vous savez | vous venez |
ils voient | ils savent | ils viennent |
vouloir | pouvoir | prendre |
---|---|---|
je veux | je peux | je prends |
tu veux | tu peux | tu prends |
il veut | il peut | il prend |
nous voulons | nous pouvons | nous prenons |
vous voulez | vous pouvez | vous prenez |
ils veulent | ils peuvent | ils prennent |
être | avoir |
---|---|
je suis | j'ai |
tu es | tu as |
il est | il a |
nous sommes | nous avons |
vous êtes | vous avez |
ils sont | ils ont |
Le présent est un temps en rapport avec le moment présent de celui qui parle.
C’est, en effet, le présent que l’on utilise quand on prend la parole : Je vous remercie de prendre de lire ce manuel.
Mais le présent peut marquer n’importe quel moment. Il peut exprimer un passé (Je sors à l’instant) ou un futur (Demain, je pars). Le présent peut même couvrir une grande période englobant le passé et le futur, et donc affirmer des choses qui ont toujours été vraies et qui le seront toujours : Le soleil se lève à l’est.
On retiendra donc principalement trois valeurs : le présent de communication, le présent de narration et le présent de vérité générale.
Il est utilisé pour exprimer un événement ou quelque chose qui a lieu au moment où l’on parle.
Si je dis Je lis un cours de français, le présent est utilisé pour dire ce que je fais ici et maintenant. C'est ce qu’on appelle un présent de communication.
Il s’utilise avec d’autres temps du passé (imparfait, plus-que-parfait, passé simple...). Il donne l’impression que des faits passés appartiennent au présent, comme s’ils se déroulaient ici et maintenant :
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Le présent de narration crée alors un effet d’accélération ou de rapidité. L’effet dramatique est renforcé :
Renart franchissait alors les haies ; mais les vilains l’entendirent tomber de l’autre côté et tout le monde se mit à sa poursuite. Constant Desnois lâche Mauvoisin, son gros dogue. On retrouve la piste, on l’approche, on va l’atteindre.
Il s’utilise pour exprimer une vérité, un fait qui a toujours été vrai et qui le sera toujours : La terre tourne autour du soleil. Le chien aboie et le chat miaule...
C’est aussi le présent des maximes, des proverbes ou des moralités :
Toute vérité n’est pas bonne à dire.
Qui se ressemble s’assemble.
La raison du plus fort est toujours la meilleure.
1 - Faites un tableau en deux colonnes. Dans l’une, relevez les verbes conjugués au présent et donnez leur infinitif. Dans l’autre, relevez les mots qui ne sont pas des verbes et donnez leur nature.
Allez - doigt - tue - savon - chant - prix - savons - vois - pense - panse - doit - voie - allée - vœu - tu - veux - prie.
2 - Relevez uniquement les verbes qui sont au présent de l’indicatif.
Géronte : On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n’y a qu’une seule chose qui m’a choqué : c’est l’endroit du foie et du cœur. Il me semble que vous les placez autrement qu’ils ne sont ; que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit.
Sganarelle : Oui, cela était autrefois ainsi ; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d’une méthode toute nouvelle.
Géronte : C’est ce que je ne savais pas, et je vous demande pardon de mon ignorance.
(Molière, Le Médecin malgré lui, Acte II, scène 4)
3 - Relevez tout d’abord les verbes du deuxième groupe et conjuguez-les au présent de l’indicatif. Relevez ensuite les verbes du troisième groupe et conjuguez-les également.
Cueillir - partir - trahir - haïr - mourir - venir - dormir - obéir - saisir - tenir.
4 - Classez les verbes dans un tableau selon qu’ils appartiennent au premier ou au troisième groupe.
Il crie - il ouvre - il brise - il écrit - il essuie - il offre - il recouvre - il attrape - il voit.
5 - Conjuguez les verbes au présent de l’indicatif.
Obliger - servir - sortir - bâtir - placer - sentir - fournir - conjuguer.
6 - Réécrivez ce texte en conjuguant les verbes au présent de l’indicatif.
Il y a six mois, qu'une femme fut abandonnée de tous les autres médecins. On la tenait morte, il y avait déjà six heures, et l'on se disposait à l'ensevelir, lorsqu'on y fit venir de force, l'homme dont nous parlions. Il lui mit une petite goutte de je ne sais quoi dans la bouche, et, dans le même instant, elle se leva de son lit, et se mit aussitôt à se promener dans sa chambre.
(D’après Le Médecin malgré lui, Acte I, scène 4)
7 - Relevez les verbes au présent et donnez leur valeur.
Cela était fort bien allé jusque-là, mais un soir cette méchante Rein dit au Maître d’Hôtel : « Je veux manger la Reine à la même sauce que ses enfants ».
(Charles Perrault, « La Belle au bois dormant »)
Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
(Jean de la Fontaine, « Le Loup et le Chien »)
Lisette : Que voulez-vous donc faire, Monsieur, de quatre médecins ? N’est-ce pas assez d’un pour tuer une personne ?
Sganarelle : Taisez-vous. Quatre conseils valent mieux qu’un.
(Molière, L’Amour médecin, Acte II)
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
(Jean de la Fontaine, « Le Lion et le Rat »)
Il n’est sage qui parfois ne fait folie. Renart, le trompeur universel, fut ici trompé lui-même, et quand il entendit la voix de Constant Desnois, il prit plaisir à lui répondre : « Oui, vilains, je prends votre coq, et malgré vous ».
(Le Roman de Renart)
Écrivez trois textes (de cinq lignes environ) utilisant une valeur du présent à chaque fois (présent de communication, présent de narration et présent de vérité générale).
Vous pouvez, bien sûr, utiliser d’autres temps dans votre texte.