Dans l’introduction, évitez les trop grandes généralités. Certes la phrase d’accroche doit commencer par une idée générale, mais ne soyez pas non plus trop général. Ne commencez pas en écrivant que Baudelaire est un écrivain du XIXe siècle. Soyez plus précis. Rapprochez-vous du sujet.
Si vous ne trouvez pas de phrase d’accroche, ce n’est pas grave. Passez à la suite !
Énoncez également votre plan avec précision. Ne dites pas, par exemple, « Nous terminerons par une antithèse constituée d’arguments opposés à la thèse ». Dites plutôt ce que va contenir cette antithèse. Il faut qu’on sache de quoi vous allez parler. Le correcteur a besoin de savoir où il va, où mène la réflexion.
De manière générale, il n’est pas vraiment utile de dire que la thèse est la thèse ou que le premier paragraphe est le premier, que ceci est un exemple et ainsi de suite. Si votre dissertation est bien construite, le correcteur sait qu’il s’agit de la thèse, etc.
Votre dissertation n’est pas un commentaire. Inutile de vous lancer dans l’analyse d’un vers ou d’un paragraphe. Ne perdez pas votre temps à évoquer les allitérations, rejets ou le mètre utilisé (sauf si cela sert votre démonstration, mais alors dans ce cas soyez concis).
Vous devez argumenter. La dissertation est un exercice de démonstration : vous devez prouver la pertinence de vos propos. Faites donc attention aux simples affirmations qui ne prouve rien. Développez votre réflexion en la faisant reposer sur des arguments nourris d’exemples.
Les Fleurs du mal compte dans l’édition définitive plus de 150 poèmes. Appuyez-vous sur davantage de poèmes (trois ou quatre, c’est insuffisant). Vous devez absolument prendre le temps de bien lire les œuvres du programme, de bien les connaître. Impossible de disserter en ayant une connaissance superficielle du livre.
Construisez vos parties. Faites des paragraphes (un, deux, trois...). Utilisez des connecteurs logiques qui permettent de suivre le fil de votre pensée. Mais attention, il faut qu’il y ait un lien entre chacun de ces paragraphes. De ce point de vue, soignez les transitions ainsi que les introductions partielles. Pour les premières, ce peut être une simple phrase (« Nous avons vu que..., il convient à présent de montrer que... »). Pour les secondes, il faut juste préciser d’où on part et où on va : que veut-on démontrer ? Quels objectifs vise cette partie et par quelles étapes va-t-on passer...
Dans la conclusion, il est inutile de donner des exemples. La démonstration doit avoir été faite, et la conclusion ne fait, dans sa première partie, que résumer les idées essentielles qui ont été exposées précédemment.
Si vous achevez sur une ouverture, il faut qu’il y ait un lien avec le sujet. C’est une sorte de politesse, une dernière proposition de réflexion suggérée au lecteur. Ce peut être aussi un élargissement de la réflexion. Comme pour l’accroche, si vous n’en trouvez pas, n’en faites pas. Il est préférable de ne rien avoir plutôt que de sacrifier à une pratique qui manquera son but.
Rappel
L'introduction est en quatre parties (ou trois si vous ne faites pas d’accroche).
Le développement pourrait faire une seule partie. Si cela est construit, argumenté, nourri d’exemples et exprimé en bon français, le correcteur sera ravi. Deux parties, c’est très bien. Trois, c’est merveilleux, mais non indispensable.
La conclusion est composée de deux parties : le résumé des idées principales et l’ouverture. Il faut que l’introduction permette de répondre à la question posée (la problématique) dans l’introduction. On a posé une question, on y répond rapidement (la démonstration a été faite dans le développement). Si vous trouvez une ouverture (voir les conseils ci-dessus), finissez ainsi.